Alice on The Roof :
sa maladie, c’est d’être elle et c’est tant mieux !

Alice-on-the-roof

Un jour, Alice Dutoit a traduit son nom de famille à sa famille d’accueil aux États-Unis et en a fait son nom de scène : Alice on the Roof ! Remarquée à The Voice Belgium; elle est, depuis, devenue une artiste avec un grand A.
Alice on the Roof, c’est un talent, une personnalité et une voix douce et enivrante. C’est une jeune femme lumineuse, drôle qui se livre avec une sincérité touchante…À l’image de son dernier album qui sortira bientôt ! 

 

Alice-on-the-roofVous êtes née à Soignies en 1995 d’un père ingénieur électricien et d’une mère architecte. Comment était votre enfance ? 

Géniale ! je me suis toujours dit que j’avais une belle étoile au-dessus de ma tête. Je suis tombée dans une famille vraiment formidable ! J’ai été fille unique jusqu’à l’âge de 8 ans et puis j’ai eu un petit frère… Mes parents sont des personnes très ouvertes aux choses de la vie. Parfois, je les trouve plus ouverts que moi (rire) ! Ils sont très intellectuels, ils adorent se cultiver, découvrir de nouvelles choses. Ils m’ont toujours fait découvrir des musiques d’un peu partout dans le monde ou de tous les genres. Ma mère peut écouter une chorale bulgare tandis que mon père écoute beaucoup de jazz. Ils m’ont nourri et aujourd’hui quand je travaille sur mon nouvel album, je recherche parfois un son un peu organique ou dans les voix j’essaye de retrouver le son qu’une chorale peut avoir…Ce sont des influences très présentes et c’est grâce à eux ! Aujourd’hui, mes parents sont toujours là quand j’ai besoin d’eux. Ils prennent les choses avec beaucoup de recul. C’est un bonheur d’avoir cette famille ! 

Vous rentrez à l’Académie de musique en 2001, à 6 ans, dans la section piano et vous faites du chant choral… ça se passe comment ? 

Oui (rire) ! C’est jeune ! J’étais en primaire…Mes parents m’ont donné toutes les chances pour réussir. Ce qui est essentiel, c’est qu’en musique rien n’est facile. Il faut beaucoup de rigueur et de détermination. Autant le solfège m’a barbé, comme beaucoup de jeunes, je pense, autant la chorale j’adorais ! C’était tous les vendredis et je n’aurais raté ça pour rien au monde. C’était extraordinaire de partir de rien, de sortir un son et que tous ensemble nous formions une chanson… Je trouvais ça magique ! D’ailleurs je pense très sincèrement que si un jour ma carrière musicale ne marche plus, je créerais une chorale ! 

Alice-on-the-roofA 18 ans, vous partez aux États-Unis dans l’Oregon pour perfectionner votre anglais. Comment s’est passée cette expérience ? 

Je suis partie avec un programme qui s’appelle le Rotary. Je voulais partir dans un pays anglophone et les États-Unis me paraissaient, à l’époque, moins effrayants que le reste du monde (rire) ! J’étais dans une famille d’accueil et pendant ce temps, mes parents ont accueilli une étudiante brésilienne. Ce n’était pas un échange direct de famille en famille, car parfois cela peut créer des tensions. Ce fut une expérience déterminante pour moi ! J’ai eu de la chance encore que mes parents aient suivi le projet. Je venais de terminer mes secondaires et je ne savais pas du tout quoi faire comme métier…donc refaire une rhéto aux États-Unis me paraissaient être une bonne idée même si c’est vrai qu’on n’apprend pas grand-chose au niveau scolaire…par contre qu’est-ce qu’on apprend au niveau humain ! J’étais ultra timide avant de partir et là-bas je me suis découverte. J’étais obligée de sortir de mon cocon. Et oui musicalement, ce fut une expérience déterminante. Aux États-Unis, les activités parascolaires ont une place relativement importante. J’avais donc une heure de chorale par jour et elle était vraiment très différente de ce que je connaissais en Belgique…en Belgique, il ne fallait pas trop bouger, rester en rang… Aux États-Unis, ils travaillent énormément sur les expressions. Un moment, nous avons dû faire un exercice de duo, je n’avais jamais chanté seule… J’étais paniquée…Puis on a fait un spectacle et j’ai eu une ovation (rire) ! Ce que j’adorais vraiment par-dessus tout, c’était les mentalités face au talent. Ils encouragent réellement les gens…ça m’a donné un coup de pouce à tel point que quand je suis rentrée, je me suis inscrite à The Voice. Je n’aurais jamais osé avant ! 

Alice-on-the-roofEt donc The Voice… Tu regardais déjà l’émission avant ? 

Bien sûr, je regardais avec mes grands-parents ! Je n’aurais jamais imaginé qu’un jour je m’y retrouve ! C’était une merveilleuse expérience : être avec plein de gens différents vivant la même passion ! Je n’aurais jamais cru vivre ça ! J’y ai fait de merveilleuses rencontres et j’ai été porté par le public jusqu’en demi-finale ! Je me souviens le jour où j’ai été éliminée, j’étais triste… Je me disais : « Bon ça s’arrête là, je vais retrouver la chorale. Ce n’est pas grave ! « . Et puis, Marc Pinilla (chanteur du groupe Suarez) m’a contacté et j’ai eu cette incroyable chance d’être face à quelqu’un qui a eu envie de me pousser plus loin ! Et puis de là, l’album Easy come easy go; la chance d’explorer la scène. Le premier album a eu un retour extraordinaire en Belgique, ce qui me permet de faire un deuxième album aujourd’hui. 

Et puis là l’effervescence, le succès, les scènes …L’album devient disque d’or. Comment vit-on ce succès ?

C’est tout d’un coup…Le morceau Easy come easy go sort en avril. Et puis d’avril à mai, ce fut la folie… Il y avait les concerts où je n’étais pas du tout à l’aise. Ce n’était clairement pas un exercice facile pour moi ! Aujourd’hui, je me mets dans la peau d’un personnage ce qui me permet de prendre de la distance. J’adore les films de Jacques Demy donc avant les concerts je me dis que je mets ma peau d’âne… Le temps a passé, mais malgré tout j’ai toujours cette angoisse avant un concert, cette boule au ventre où on se dit « Mais pourquoi je fais ça ? » (rire) ! Et puis, une fois que je suis sur scène…la magie opère. C’est tellement beau ! 

Alice-on-the-roofEt aujourd’hui, un deuxième album dont le single est « Malade » qui veut dire « ma maladie c’est d’être tout simplement moi » ! Et vous chantez en français ! 

Mon premier album m’a permis d’expérimenter et d’avoir des expériences. Pour cet album, je voulais me mettre le moins de limites possible et de faire quelque chose qui me ressemblait encore plus ! Je voulais aller plus loin encore, raconter autre chose…Mon premier album racontait mes premières histoires d’amour, pour ce deuxième album j’avais envie de parler de mon ressenti sur certains sujets… Le français facilitait donc ça… Et un jour, je suis ici, dans mon studio d’enregistrement seule car c’est quand je suis seule que j’arrive à créer sinon je n’ose pas…et j’ai cette phrase qui me vient en tête :  » Tu as beau cultiver tes vertus, ça ne sert à rien tu t’évertues  » ! J’ai donc écrit une petite histoire, une chanson rigolote que j’ai fait écouter par la suite à Marc et à Vianney et tous les deux m’ont encouragé à continuer…et j’ai fini par collaborer avec Vianney sur l’album. C’est un artiste et une personne exceptionnelle ! Je ne lâche pas l’anglais parce que j’adore cette langue et certaines mélodies fonctionnent mieux en anglais…Le français permet d’ajouter une dimension supplémentaire. Pour cet album, je suis vraiment en adéquation avec ce que je raconte. 

Le clip est très drôle ! 

Oui merci ! On l’a tourné avec mes grands-parents ! La chanson parle d’authenticité et donc il me semblait évident qu’il fallait créer, pour le clip, un univers qui ressemble de près au mien. Au début, j’avais pensé à tourner le clip chez moi, mais mon appartement est petit et il y avait trop de bazars, ça n’allait pas (rire) ! On l’a fait chez mes grands-parents et ce fut une belle expérience ! Très drôle ! Mes grands-parents qui ne font pas partie du tout de ce milieu-là qui se retrouvaient avec 40 personnes dans leur salon… Pour moi, c’est aussi un magnifique souvenir que j’ai avec eux. Pour le reste de l’album, un autre titre sortira pour la rentrée et il y a bien évidement d’autres collaborations tout aussi merveilleuses puis aussi il y aura aussi des instruments de musique… Ce qui donnera des ambiances très variées à la fois solaires et plus sombres…ce que je suis dans la vie…

Après la sortie de ton deuxième album, il y a un gros concert de prévu à Forest National le 6 décembre ? 

On est en train de le préparer et je sens que je vais me régaler ! C’est une grosse scène et je pense n’en avoir jamais fait d’aussi importante ! Il y beaucoup de place, beaucoup d’espace à remplir ! Il y aura des décors grandioses, je vais avoir une sacrée robe (rire) ! Je suis une très grande fan des spectacles de Jaco Van Dormael, car il y a des moments de magie pure avec des choses très étranges et des moments suspendus… Je veux qu’il y ait ça dans ce spectacle ! Cela va être une belle soirée ! D’ici là, il y aura des petites dates surprises qu’on annoncera quasi le jour même… C’est extraordinaire de faire ce métier. Chaque jour est différent et je suis maître de mon navire ! 

Si je vous donne une baguette magique. Quel rêve un peu fou voudriez-vous réaliser ? 

J’adore Björk… Au-delà de l’artiste, j’aime l’univers qu’elle a créé qui est propre à elle. Je voudrais arriver à ça… Créer plein de choses tout en respectant son univers… même si ça ne plait pas à tout le monde. Un autre souhait…J’aimerais arriver à un tel niveau que je puisse me permettre d’avoir une chorale un jour sur scène…Ou encore faire un duo avec Ben Harper (rire) ou Tamino, un jeune chanteur néerlandophone, il a démarré il y a un an, il est extrêmement talentueux…Il ressemble à Jeff Buckley.. Un duo avec lui..J’aurais plus de chance que ça se réalise qu’avec Ben Harper (rire) ! 

Plus d’infos ? 

www.aliceontheroof.com

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