Le film de la semaine : Ocean's 8, le glamour fade

Gary Ross se plait à faire des femmes, les héroïnes de ses films. Et quand on voit le succès de Hunger Games, difficile de dire que ce n’est pas une réussite ! Ocean’s 8 fait suite à l’excellente trilogie auréolée de succès de David Soderbergh, dans une version exclusivement féminine surplombée d’un casting 5 étoiles. C’est dans l’air du temps et c’est alléchant. Reste à savoir si cela suffit. Focus…

Le synopsis

Après presque 6 ans derrière les barreaux, Debbie Ocean a bien eu le temps de méditer l’élaboration du plus gros braquage de sa vie. Mais pour dérober ce fameux collier d’une valeur de plus de 150 millions de dollars de la maison Cartier, au Gala du MET et sur le cou d’une des plus grosses stars du moment, il va falloir s’entourer des meilleures. Pour cela, on peut lui faire confiance, Debbie, elle a du flair et puis elle sait se montrer des plus persuasives. Rien de bien étonnant, elle a cela dans le sang…

Notre avis

★★

Comme quoi, il ne suffit pas d’avoir un beau casting et l’aura d’une précédente trilogie à succès pour réussir un film…

Ce qui est frustrant chez Ocean’s 8 c’est à quel point le talent de ses actrices (qui pour la plupart est indéniable) est inexploité. Alors certes, l’ensemble est absolument glamour, rythmé, et l’homme est pour une fois reclus dans des rôles de seconde zone, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Mais quelle fadeur ! Aucune once d’émotion et de charisme ne transparaît dans ces personnages féminins.

En fait, Ocean’s 8 c’est l’esprit des Ocean’s de Soderbergh avec l’âme et le spectaculaire en moins. C’est joli à regarder, c’est parfois amusant, ce n’est ni un bon film, ni foncièrement un navet. C’est le genre de long-métrage qu’on oublie assez vite, parce qu’on ne peut compenser la qualité moyenne d’un film par un beau casting, sinon il ne reste plus que le marketing, Ocean’s 8, c’est du marketing.