L’étincelante Noa Moon
Qui n’a jamais fredonné Paradise ? Ce morceau a propulsé la carrière de Noa Moon. Elle revient aujourd’hui avec un album très différent. C’est normal, car elle est très différente d’avant. On la rencontre dans un endroit qu’elle affectionne particulièrement le Café Aldente à Uccle. Elle nous raconte son parcours, ses projets avec simplicité et franchise. Pas de doute Noa Moon est une artiste lumineuse…
Comment était ton enfance ?
Très heureuse. Mes parents m’ont toujours soutenue dans mes activités ou mes idées idiotes (rire) ! J’aimais beaucoup dessiner et j’étais tout le temps dehors dans les bois… Le chant est arrivé super tard par contre… J’ai appris la guitare à 15 ans sur Internet. Il y a toujours eu beaucoup de musique à la maison. Ma mère écoutait beaucoup de chansons françaises à l’inverse de mon père qui adorait des groupes anglophones.
Après tu fais des études à l’INRACI en cinéma. Qu’est-ce qui te plaisait à ce moment-là ?
Je me cherche beaucoup…c’est un peu l’histoire de magie…comme beaucoup de monde, je pense (rire) ! En secondaire, j’avais des options plus scientifiques, je voulais à l’époque travailler avec des animaux. J’avais des facilités dans les langues donc j’ai toujours bien travaillé mon anglais. Après mes études, j’ai voulu entrer à Saint-Luc en bandes dessinées et j’ai été refusée. Honnêtement, je le comprenais, car je n’étais pas très disciplinée. J’ai toujours été autodidacte que ce soit pour le dessin ou la guitare excepté que la guitare m’a amené plus loin (rire) ! Comme j’avais toujours cette idée de travailler avec des animaux, je me voyais bien faire des documentaires ou des émissions…Donc je suis rentrée à l’INRACI où j’y ai passé quelques années jusqu’au moment où la musique s’est imposée dans ma vie.
Comment Paradise est né ?
Depuis mes 16 ans, j’ai toujours joué dans des petits groupes, mais je ne m’y retrouvais pas. Je voulais faire mon projet, faire quelque chose qui me ressemblait ! C’est beaucoup de concessions de faire de la musique avec des autres personnes. Donc j’ai composé, composé… Jusqu’au moment où on m’a proposé de venir chanter pour une publicité. Ce qui m’a apporté de la visibilité. C’était en 2011 et j’étais déjà avec mon manager. Et puis, tout s’est imbriqué… C’était vraiment les bonnes personnes au bon moment. Je me rends compte que j’ai eu beaucoup de chance. J’aurais pu ne jamais percer… Paradise a été enregistré avec quelques autres morceaux de manière vraiment très spontanée ! On a envoyé Paradise en radio, un peu en tentant notre chance… Les radios ont diffusé le morceau… On était vraiment étonné ! Paradise a connu un beau succès et j’étais toujours à l’INRACI. J’ai dû choisir entre continuer mes études ou vivre mon rêve. J’en ai discuté avec mes parents et ils m’ont dit de foncer parce que quoiqu’il arrivait je pourrais toujours refaire des études…mais je m’en voudrais toujours de ne pas avoir suivi cette opportunité.
Ton deuxième album « Azurite » est sorti. Entre les deux, il y a 4 ans… Quatre années de remise en question ?
Paradise est sorti et après il y a eu quasi deux ans de tournées. Cela m’a également ouvert pleins de portes comme les jeunesses musicales…Après cette euphorie, il a fallu réécrire…Évidemment, je n’étais plus la même personne qu’auparavant donc j’avais d’autres choses à dire…J’ai toujours trouvé que les albums sont des instantanés…des instants précis d’une vie. Après, il y a le live pour faire évoluer les choses… Donc oui, je me suis vraiment posé la question d’avec qui je voulais travailler, comment je voulais le faire, qu’est-ce que je voulais raconter…Il a fallu trouver un équilibre pour cet album. Aujourd’hui, j’en suis très fière même si peut-être que dans deux ans, je préférerais tel morceau avec un autre arrangement… je suis également très fière de l’équipe avec laquelle j’ai travaillé ! Laetitia et Aurélie sont devenues vraiment des amies, je les apprécie énormément ! Et c’est super intéressant de faire de la musique comme ça ! Après l’été, on a le projet de faire des concerts à échelle humaine, plus intimiste, en reprenant les chansons en acoustiques…pour montrer qu’un morceau peut avoir différentes facettes…Je trouve ça enivrant de pouvoir faire des concerts dynamiques en festival comme au BSF et d’en faire d’une toute autre manière….
Le titre de ton album est Azurite qui est une pierre sombre avec des reflets de lumières…Comme un peu la vie en général..
Tout à fait ! C’est toujours très délicat de trouver un titre à un album…Je trouvais qu’il y avait plein de facettes différentes à cet album. Les chansons sont parfois complètement à l’opposé, on peut passer d’une chanson hyper énergique à d’autres, plus acoustiques ! Quand je compose, j’ai souvent des images qui me viennent en tête…Pour cet album, je voyais des tonalités de bleus très différentes. Et quand j’ai entendu la signification de cette pierre, je me suis dit que c’était ça !
Cet été, tu sillonneras les routes…
Oui (rire) ! Brussels Summer Festival le 15 août, puis le Nandrin festival, le fiesta City et je termine avec les solidarités ! Et en septembre mettre au point de nouveaux projets comme les concerts plus intimistes et écrire bien évidemment…
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Photo illustrant l’article : @Boris Görtz