Juicy :
elles vont sublimer votre été !
Juicy est le groupe bruxellois qui sublimera vos festivals cet été ! En effet, ce duo féminin composé de Julie Rens et de Sasha Vovk ont su bien se faire remarquer avec leurs reprises bourrées d’humour de morceaux RNB des années 90. Cette année, elles ont sorti leur premier album qu’elles ont entièrement produit et réalisé !
Vous vous êtes rencontrées, il y a 7 ans, au conservatoire en Jazz. Comment êtes-vous arrivés là ?
Julie Rens : Toutes les deux, on fait de la musique depuis que nous sommes enfants et on a étudié le piano classique en académie, on a chanté dans plein de groupes différents. C’était la seule manière d’étudier la musique et d’approfondir cette passion que nous avions. Au conservatoire; c’est soit la musique classique, soit le Jazz…et on préférait le Jazz, car toutes les musiques pop, hip hop… viennent du Jazz.
Comment est née cette passion pour la musique ?
Julie Rens : Mes parents étaient tous les deux musiciens donc bien évidemment quand on entend de la musique toute la journée… Après, j’ai fait mes choix personnels…
Sasha Vovk : Moi, mes parents sont comédiens. Ma mère avait acheté un piano en espérant qu’un de ses enfants en joue et c’est moi qui m’y suis mise… Elle m’a toujours soutenue et accompagnée dans cette démarche. Et après, j’ai voulu apprendre le Jazz, comme Julie…
J’ai entendu que Juicy était né lors d’un vernissage d’une exposition…
Sasha Vovk : Oui (rire) ! C’est tout un concept qui s’appelle « les amis de ma mère »… C’est un collectif qui choisit des jeunes artistes bruxellois. C’était le vernissage de leur première exposition et ils voulaient qu’il y ait des interactions musicales. Un ami à nous nous l’a demandé…Il s’agissait à la base d’un one shot dont le thème était : « l’inconfort ». On a donc décidé de reprendre les textes des années 90 inconfortables et misogynes comme par exemple Candy Shop de Fifty Cents et le tout avec très peu d’instruments.
Julie Rens : Il y a plein de gens qui sont venus nous écouter, on a reçu beaucoup d’échos positifs et on nous a demandé de rejouer… Donc on a étoffé les chansons…et voilà… Juicy était né.
Justement vous parlez ,avec beaucoup d’humour, dans vos chansons du féminisme, des stéréotypes du RNB ou du Hip Hop. Pourquoi avoir choisi ces thèmes-là ?
Julie Rens : Oui ça nous faisait marrer en reprenant ces morceaux, ce côté sexiste ! Le fait de les reprendre était déjà drôle en soi. Après, on ne veut pas être cloisonné dans ce rôle-là, on a envie de parler d’autres choses même si c’est important pour nous d’être engagées. Là on a écrit un texte sur Théo Francken, mais on a envie de parler de plein d’autres choses…
Sasha Vovk : De tout ce qui nous touche, en fait ! On a envie qu’il y ait des messages forts sur des sujets dont on ne parle pas assez…C’est important pour nous, que le message passe avec humour…que ça reste ludique…et non moralisateur ou dans la haine !
Votre EP, vous avez écrit les paroles, vous avez composé la musique et vous l’avez autofinancé… Un bon gros bébé…
Julie Rens : On a tout produit nous-mêmes, on a économisé pendant plusieurs mois…Ce n’était pas un travail facile…
Sasha Vovk : Mais ça restait très gai ! On mettait tout de côté et on a du faire 300 concerts à ce moment-là ! On ne se payait pas, c’était l’argent du projet… Tout l’EP, on s’est entouré d’amis que ce soit pour le mix, mastering et même pour la réalisation des clips. On est donc resté maîtres de tout ce qu’on a créé…
Cet été, votre actualité est assez chargée…
Julie Rens : Oui c’est génial : Couleur Café, les ardentes, Dour … quelques dates en France… Le rêve !
Sasha Vovk : On a été super bien accueilli à Couleur Café… C’était génial ! On a hâte pour la suite !
Un rêve un peu fou que vous avez ?
Sasha Vovk : Jouer notre musique un peu partout dans le monde. J’adorerais aller au Canada…
Julie Rens : Continuer de jouer… jouer tous les jours…ce serait le paradis !
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Photo illustrant l’article Paulien Goris