«Perdus dans l’espace» (Netflix):
la série SF à binge-watcher en famille
Netflix n’en finit plus d’enrichir son catalogue de séries et ne lésine pas sur les moyens pour attirer petits et grands dans les filets de ses fictions qualitatives. Avec Perdus dans l’espace, la plateforme mise sur du divertissement pur, qui empreinte toutes les bonnes ficelles du genre. BIY s’est penché sur cette première saison réussie avec ses qualités et ses défauts.
Perdus dans l’espace version 2018 : le pitch
Dans un futur plus ou moins proche, la planète terre n’est plus tellement habitable. L’élite est appelée à coloniser d’autres planètes viables et un vaisseau, le «Resolute», est alors conçu pour abriter plusieurs colonies composées de membres triés sur le volet. La famille Robinson en fait partie. L’histoire débute lors du crash de leur vaisseau sur une planète inconnue. Commence une course contre la montre pour la survie dans ce milieu hostile, où Will, le plus jeune de la fratrie, va faire la connaissance d’un robot extra-terrestre qui pourrait bien être la clé de leur avenir (ou peut-être de leur extermination)… Les Robinson sont-ils seuls sur cette planète ? Pourront-ils espérer y vivre ? Et surtout ont-ils bien conscience du danger qui les guette à chaque instant passé en ces lieux ?
Saviez-vous que Perdus dans l’espace était un reboot (de reboot) ?
On vous le donne en mille, la série Perdus dans l’espace était diffusée en 1965 et 1968 sur la chaîne américaine CBS avec une première saison en noir et blanc ! Le show n’a malheureusement pas pris les bonnes directions scénaristiques et s’est «perdu» dans des récits (trop) fantaisistes. Il fut également écrasé par le phénomène Star Trek.
En 1998, le projet fut adapté au cinéma, dans un blockbuster nanaresque, avec notamment Matt LeBlanc, autrement connu pour son rôle de Joey dans la série Friends. Voici d’ailleurs un aperçu dans la bande-annonce de l’époque :
Les aventures des Robinson version 2018, ça donne quoi ?
C’est assez réussi ! En même temps, Netflix n’a pas lésiné sur les moyens. Avec un total de 10 épisodes d’environ 1h chacun, on en prend plein les yeux, dans un rythme narratif sans temps mort, le tout pour la modique somme de 80 millions de dollars de budget. Presque autant qu’un film de grosse production.
Les effets spéciaux absolument somptueux sont d’ailleurs ce qui transparaît très vite, avec une modélisation qualitative et quelques belles trouvailles visuelles. Quoique rien n’est foncièrement révolutionné.
Côté scénario, c’est relativement le même constat que pour les effets spéciaux, la richesse des intrigues transparaît bien, mais l’ensemble est très peu audacieux. On en va pas se mentir, il y a tout de même un goût de reviens-y… Enfin, puisqu’on ne peut y couper, le robot est un des atouts majeurs de cette fiction, à la fois effrayant et attachant, sa psychologie est parfois plus riche que celle des personnages humains (pour lesquels il faudrait revoir la copie). Sa relation avec le jeune Will est absolument attachante.
Les créateurs de ce reboot 2018 Zack Estrin et Burk Sharpless ont été plutôt malins et ne se sont pas gênés pour emprunter quelques idées ici et là au monde de la SF. Le pire, c’est que, encore une fois, cela fonctionne ! Les puristes ne sont quand même pas dupes, plusieurs twittos ont gentiment repéré quelques similitudes avec Mass Effect, le jeu vidéo spatial à succès.
Malgré les caricatures et le côté «monsieur et madame parfaits» de la famille Robinson, on se prend vite au plaisir de les retrouver au rythme de cette première saison prometteuse. On ne parle pas encore d’une saison 2, elle devrait dépendre des résultats de l’audience.