Sïan Able:
tellement vibrante et si humaine !
C’est dans les profondeurs du grand bleu en nageant avec les dauphins que Sïan Able a trouvé l’inspiration pour son magnifique EP « Healing Waves ». Il suffit de l’écouter pour en être subjugué. Sïan Able est une perfectionniste et travaille tout dans les moindres détails sans pour autant oublier sa sensibilité et son authenticité qui la rendent tellement vibrante et si humaine.
Comment est née cette passion pour la musique ?
J’ai commencé la musique par des cours de piano à l’âge de quatre ans. Mon professeur de piano a été le même de mes 4 ans à mes 18 ans, jusqu’à m’amener au Conservatoire. Il n’y avait pas de musicien dans ma famille. Je pense que cette passion est née des étoiles dans les yeux quand on voit un piano…
Au Conservatoire, vous jouiez de la musique classique uniquement ?
Oui, ce n’était que de la musique classique, mais j’avais un professeur qui était un improvisateur et quand on commence à improviser différents styles arrivent. On n’improvise pas du classique. Je me suis donc intéressée aux sonorités du Jazz, du Gospel … Je suis professeur de musique classique également. J’aime beaucoup transmettre ma passion.
À la fin du Conservatoire, aviez-vous déjà l’idée de faire un album solo ?
Pas du tout ! J’ai toujours eu l’envie de monter sur scène avec des compositions, mais je n’ai jamais envisagé de faire un projet solo au départ. À l’époque, je jouais dans un groupe. L’histoire des groupes faisant, on s’est bien sûr séparé (rire) ! Quand j’ai terminé le Conservatoire en piano, j’ai directement enchaîné sur le Conservatoire en composition et c’est la dernière année que j’ai lancé Sïan Able.
Sïan Able est une anagramme d’Anaïs Elba, votre nom…
Quand j’étais petite, j’étais ambidextre… je le suis toujours d’ailleurs… Je n’arrivais pas à écrire de gauche à droite… Quand j’écrivais Anaïs, j’écrivais Sïana… et c’est resté. Plus tard, j’ai eu envie d’un nom de scène pour bien séparer le privé, de l’artistique afin que ce soit une partie de ma vie, mais pas tout…et c’est comme ça que Sïan Able est née.
Comment êtes-vous passée du piano au chant ?
J’ai toujours fait du chant sans jamais vraiment assumer ma voix. Je suis encore un peu complexée par ma voix aujourd’hui ! On m’a souvent répété que je chantais faux même si je suivais des cours de chant depuis l’âge de 8 ans (solo et choral). Au Conservatoire, nous avions beaucoup de cours de chant également et j’ai participé à plusieurs comédies musicales…puis j’ai été choriste dans plein de groupes pendant plusieurs années. C’est un gros travail pour moi de chanter. Cela me demande beaucoup d’efforts. J’ai beaucoup de mal à m’écouter… C’est une horreur en studio, mais comme j’ai tendance à avancer… les choses se mettent en place pour sortir quelque chose que je juge bien. Je tire énormément de leçons de mes blessures.
Comment est né votre EP Healing Waves ?
C’est un album qui a changé de nom et d’idée en cours de route. Healing Waves à la base était une envie de faire quelque chose de très personnel, car j’avais beaucoup de choses à raconter…. Des choses qui m’étaient arrivées et comment je m’en étais sortie… C’était donc un album qui parlait de rupture, de souffrances… Puis en phase d’écriture, j’allais de mieux en mieux. Je suis partie nager avec des dauphins en mer rouge et quand je suis revenue, je me sentais complètement guérie. Je me suis dit que je n’allais pas parler que de souffrance sur cet album, mais de guérison. La musique et les vagues m’ont guérie. Tout d’un coup, c’était très facile… Tout s’est mis en place simplement…
Justement, vous avez dit que le refrain est né lorsque vous étiez sous l’eau avec les dauphins…
C’est exact ! Ce refrain m’a trotté en tête pendant des mois… Je savais que je voulais parler de dauphins, d’animaux et de vibrations… C’est tout ce que je ressens tout le temps, ces vibrations qui me traversent… J’ai toujours eu facile à écrire… après il faut faire le tri… J’aime les mots… Quand je lis un article, je note les mots qui m’inspirent sur une feuille à côté… Je note tout, tout le temps… Tout est sujet à un refrain, à un sujet d’album… Quand j’écoute le morceau Healing Waves, je me retrouve sous l’eau…avec les mêmes sensations.
Vous dites que l’eau est un élément qui vous apaise…
Mon cerveau est toujours en ébullition (rire) ! L’eau est un le meilleur moyen de me calmer et de me détendre… J’adore nager… Lorsqu’on vit à Bruxelles, on ne peut pas nager comme on veut et quand on veut (rire) ! Mais quand je pars en vacances, il faut qu’il y ait de l’eau et même si l’eau est froide et que je gèle, je plonge dedans. Je ressens cet appel de l’eau tellement fort… Après, il y a une origine généalogique, car mes deux parents étaient nageurs. Mon père était champion de natation, mon grand-père maternel était entraîneur de natation et ma soeur et ma mère sont pareilles… Il faut qu’on aille en vacances là où il y a de l’eau. Et quand on est dans l’eau, il n’y a rien qui puisse nous en sortir…
Quand vous parlez de votre voix, on ressent un manque de confiance… D’où vient-il?
Le manque de confiance est quelque chose de positif. C’est ce qui me permet de me remettre en question et d’avancer. En tant qu’artiste, je trouve ça important de se remettre en question, de remettre en question sa musique… Ce manque de confiance vient de mon exigence ! Je veux que ce soit parfait, que ma tenue de scène soit parfaite, que mes morceaux soient parfaits… Je vais voir plein de concerts et je vois des choses merveilleuses… Donc je veux atteindre un haut niveau. Je veux toucher les gens… On fait ce métier pour partager des choses, sinon je chante dans ma chambre… J’ai beaucoup à donner et j’ai envie que ce soit reçu…
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