Voici donc Mia et Sebastian, actrice en devenir et musicien de jazz qui cherche sa voix. Ce qui les unit: Los Angeles et la soif de reconnaissance. En ouverture, une superbe scène de danse dans les embouteillages laisse augurer le meilleur. C’est là qu’ils se croiseront pour la première fois.
Puis, pendant plus de deux heures, nous suivrons donc leur relation tumultueuse. Pour une comédie musicale, le rythme est assez lent et les chansons finalement pas si présentes. La La Land est truffé de références, de copier-coller de scènes cultes plutôt que d’hommages délicats. Audrey Hepburn et son lâcher de ballon dans Funny Face? Natalie Wood et son essayage de robe dans West Side Story? Les images sont dupliquées mais avec Emma Stone comme héroïne.
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Ce qui pêche est également l’inexistance des seconds rôles, tandis que Singing In The Rain ou Les Demoiselles de Rocherfort regorgaient de personnages hauts en couleurs qui apportaient une touche de légèreté et d’humour.
Certes, on passe un très bon moment en visionnant La La Land, mais après tant de louanges et d’anticipation, on s’attendait secrètement à mieux. C’est un film chaleureux, agréable le dimanche après-midi, avec des costumes soignés. On regarde Ryan Gosling faire des claquettes ou on jalouse les robes monochromes pop de notre héroïne. Cela ne vaut pas les prestations de Gene Kelly ou Fred Astaire mais le film est globalement réussi. Attendez-vous à un bon film et pas à un chef d’oeuvre et tout ira bien.