Lorenzo Di Maio:
les couleurs du jazz qu’il réinvente!

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Lorenzo Di Maio est l’un des plus brillants guitaristes de sa génération. Nommé au « Django d’or » à 20 ans (la plus grande récompense de la presse jazz en Belgique). Il est également nommé, en 2011 et 2013, pour les Sabam Jazz Awards. Ce qui nous touche particulièrement chez Lorenzo Di Maio, c’est sa sincérité, son honnêteté et son habilité à évoquer toutes les couleurs d’un jazz qu’il réinvente… 

Comment cette passion pour la musique a pris place dans votre vie? 

Lorenzo-di-maioTrès très naturellement, finalement. Je passais beaucoup de temps chez mes grands-parents et mes deux oncles étaient musiciens. J’entendais les petits frères de ma mère qui jouaient à la batterie et l’aîné qui faisait de la trompette. Je baignais déjà dans cette sphère musicale. J’ai tout de suite voulu en faire également. À 8 ans, je voulais devenir batteur. J’ai demandé à mes parents si je pouvais avoir une batterie et ils m’ont offert une guitare (rire) ! Et puis, j’ai eu un tel feeling avec cet instrument que je ne l’ai jamais quitté. J’ai fait l’Académie classique à l’adolescence et ensuite j’ai switché vers le Jazz. 

Justement, qu’est-ce qui vous amène au Jazz? 

Lorenzo-di-maioC’était un peu par défaut au commencement ! J’écoutais beaucoup de blues et de la guitare électrique. J’adorais ce son et les solos. L’alternative fut le Jazz. J’ai vraiment découvert le Jazz en suivant les cours ! J’ai eu cours avec entre autres Fabrice Alleman et Paolo Loveri qui m’ont appris ce qu’était l’improvisation et toute cette culture musicale. Et puis, tout s’est enchaîné naturellement. J’y ai pris goût, j’ai fait des rencontres…notamment Jean-Paul Estiévenart avec qui j’ai enregistré mon premier album et avec qui j’ai beaucoup joué. Mon premier groupe, c’était avec lui… C’est vraiment une belle rencontre ! 

Et puis, il y a le Conservatoire Royal de Jazz à Bruxelles…

Lorenzo-di-maioOui, en parallèle au Conservatoire, je continuais à avoir des projets musicaux. Et puis, les choses se sont mises en place naturellement. Je sais que j’ai beaucoup de chance. Au Conservatoire, je continuais à jouer avec Jean-Paul Estiévenart.  C’est à ce moment-là que nous avons sorti notre premier album. Nous avons joué beaucoup avec ce quartet. J’étais souvent appelé comme guitariste pour faire l’une ou l’autre session. Je pense que le premier engagement avec un artiste plus établi au niveau international , c’était avec Sal La Rocca en 2012. C’était également la première fois qu’un aîné m’appelait. C’était une belle preuve de confiance ! J’ai pu accéder à des scènes auxquelles je n’avais pas encore eu accès. Ce fut une expérience merveilleuse ! 

Le Jazz est un milieu facile d’accès? 

Oui, il suffit d’aller à des JAMS et les rencontres se font très facilement. Le reste ne dépend pas que de ça…  Mais c’est un milieu où les gens sont ouverts…

Vous avez différents projets musicaux… Comment les sélectionnez-vous ? 

Lorenzo-di-maioC’est un mélange d’affinités personnelles et surtout musicales… puis d’agenda parfois (rire) ! Avant j’avais moins de problèmes d’agenda (rire) ! Mais ça reste avant tout : est-ce que la musique me plait ? Est-ce qu’humainement ça matche ? Il y a beaucoup de moments où on est hors scène donc c’est important, puis pour la confiance… Pour moi, c’est essentiel de se sentir bien avec les autres musiciens. 

Le Théâtre du Marni vous propose une carte blanche lors de son Marni Jazz Festival. Ça doit être une belle preuve de confiance ? 

C’est très flatteur et j’ai pris ça très à coeur également ! Ça met un peu la pression aussi (rire) ! Ils m’ont contacté, il y a un peu moins d’un an. J’ai eu donc un an pour réfléchir à ce que je voulais faire, monter un répertoire, composer de la musique et rassembler des gens. J’ai décidé assez vite ce que je voulais faire. Je voulais faire quelque chose de très différent. 

Mais vous vouliez déjà faire ce projet ? 

Lorenzo-di-maioPas tout à fait. J’avais fait un premier disque avec Antoine Pierre qui était en quintette avec Jean-Paul Estiévenart, puis il y a un pianiste et un autre contre bassiste qui s’appelait Cédric Raymond. Après avoir sorti ce disque, nous avons joué pendant près de 3 ans. Et au moment où le Marni me propose sa carte blanche, je réfléchissais déjà à faire un autre projet musical avec eux ou proposer quelque chose de nouveau. J’étais dans l’interrogation. Et comme, ils me proposaient la carte blanche, j’y ai vu comme un signe qu’il fallait faire autre chose. J’avais en tête l’idée du trio, mais j’avais envie d’un extra…. Je pensais aux cordes… J’en ai parlé au Théâtre Marni qui a tout de suite bondi sur l’idée… 

Et ça se concrétise dans une semaine ! Alors à la veille de ce concert qui aura lieu le 13 septembre. Comment vous sentez-vous ?

Pas stressé…plutôt excité ! (rire) 

C’est une belle rentrée pour vous puisque le 13 septembre, vous présentez votre carte blanche pour la toute première fois au Théâtre Marni et le 15 septembre, c’est la sortie d’un autre projet que vous avez avec Elia Rose et qui est très différent de votre style…

Oui, le 15 septembre, c’est la sortie du clip et de l’E.P et on joue le 18 septembre.   Oui, c’est très différent… En l’occurrence, c’est le projet d’Elia qui est ma compagne. Elle chante depuis toujours, mais là elle se lance dans son propre projet avec ses propres compositions. Je l’épaule, mais elle chapeaute le tout de main de maître ! Je fais également une tournée avec un groupe qui s’appelle Next Ape qui est l’idée d’Antoine Pierre. On sera entre autre au Botanique le 4 octobre. Cela fait partie des projets qui vont bien m’occuper cette année…. mais ça s’annonce bien ! J’ai une vision assez éclectique de la musique et mon mois de septembre lui ressemble bien (rire) ! 

Lorenzo-di-maioPlus d’info ? 

www.lorenzodimaio.com

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Photos : @Brussels Is Yours