Elia Rose:
entre le coeur et le corps!
La musique d’Elia Rose se situe quelque part entre le coeur et le corps, entre l’émotion et la danse , entre sa grande capacité d’émerveillement et sa rage de l’injustice. On connait Elia Rose pour ses nombreuses covers. Elle revient aujourd’hui avec un nouvel E.P. plus intime que jamais puisqu’elle l’a composé avec la collaboration du guitariste Lorenzo Di Maio et le multi-instrumentiste Cédric Raymond. Ensemble, ils frayent un chemin entre la clarté des sons acoustiques et la force des sons électroniques. L’univers poétique des textes d’Elia est porté par une musique envoûtante et carrément «feel good». Cet album sort le 15 septembre et on est impatient.
Comment cette passion pour la musique est arrivée dans votre vie ?
J’ai de la chance, car je suis née de deux parents musiciens. Mon père est pianiste et chanteur et ma mère est chanteuse. Ils ont fait le tour du monde avec leur musique. Quand ils ont décidé de s’installer pour fonder une famille, ils ont ouvert un piano-bar à Tournai. On peut dire que je suis née et que j’ai grandi dans ce piano-bar. Il y a beaucoup de photos de moi, enfant, où je tenais déjà un micro en main (rire) ! Aussi loin que je me souvienne, je me revois assise sur les genoux de mon père lorsqu’il jouait au piano. À 14 ans, j’ai participé à l’émission « Pour la Gloire » où je suis arrivée en finale. J’étais tellement fière (rire) ! J’étais très jeune donc j’ai continué mes études. C’est à l’âge de 18 ans que j’ai décidé de me consacrer à ma passion… J’ai eu plusieurs groupes…et depuis ce moment-là, je ne me suis jamais arrêtée…
À 18 ans, vous commencez les covers. Les covers consistent à reprendre des morceaux existants de façon similaire ou différente….
Oui, c’est exact ! J’ai fait essentiellement des « cover » dans ma vie… L’envie de composer est arrivée plus tard… Il y a eu toutes sortes de covers avec différents groupes : il y a eu un groupe pop et un autre disco où on était 10 sur scène… C’était génial ! On a même fait Forest National, quel souvenir ! Puis, j’ai étudié le Jazz et là j’ai eu mon quintette… C’était à chaque fois, des univers et des ambiances très différents. Mais je suis comme ça, j’aime beaucoup de choses en musique et me confronter à d’autres mondes est enthousiasmant.
Et puis, il y a The Voice en 2011. Qu’est-ce qui vous pousse à faire partie de ce show télévisé et qu’en retenez-vous?
À l’époque, c’était nouveau et puis je pense que quand on fait de la musique, on a tous un peu envie de passer à la télévision et d’interpréter des morceaux. J’ai beaucoup aimé me retrouver en live, j’ai appris beaucoup sur la gestion du stress…et puis comme dans chaque expérience, il y a du bon et du moins bon… J’ai moins aimé les morceaux imposés, les petits commérages… Ce que je retiens particulièrement c’est la rencontre avec les musiciens. C’était une très belle rencontre, très humaine…à tel point que les musiciens avec lesquels je travaille actuellement viennent de là… Aujourd’hui, mon bassiste était le directeur artistique de The Voice et bien évidemment il y a la rencontre avec Lorenzo Di Maio.
https://www.youtube.com/watch?v=yXqF6oI8wgE
Dans ce parcours très riche, quand est venue cette idée de composer ?
Il m’a fallu du temps pour en arriver là. L’envie y était, mais je voulais quelque chose qui me représente et qui soit sain. Je suis heureuse de le faire aujourd’hui, car ma musique me plaît à 100%. Je sais ce que je veux. Je ne fais pas de concession et je ne le fais pas pour que tout le monde aime… Bien sûr, je voudrais que tout le monde adore mon E.P. (rire), mais il faut que ça me plaise d’abord à moi…que ça résonne avec qui je suis. Il m’a fallu du temps pour que je sache ce que je voulais réellement, je me suis cherchée longtemps. Et puis, tout s’est mis en place comme une évidence… C’était rencontre sur rencontre, les musiciens qui étaient disponibles… C’était un peu comme si la vie me disait : « C’est maintenant, il faut y aller ! ».
Comment l’EP s’est-il construit ? Était-ce un travail collectif ou individuel ?
C’est un peu des deux. Un travail collectif… J’apporte la compo donc l’idée de base… Lorenzo Di Maio y apporte sa touche musicale et Cédric Raymond se charge de toute la production et mes morceaux prennent vraiment tout leur sens à ce moment-là… C’est très intéressant de voir toutes ces étapes dans la création d’un morceau… Comme tout le monde a un rôle bien spécifique dans la réalisation. Ils ne pourraient pas faire ce que je fais et inversement ! Ce regroupement est très intéressant dans la musique que je propose !
Comment vivez-vous ce changement ? C’est quelque chose de totalement différent de faire des covers et de se mettre à nu avec ses propres compositions…
C’est une toute autre dimension ! Quand on propose quelque chose qui vient du coeur, c’est comme si on montait un escalier à toute vitesse… On voit la vie autrement ! Proposer cette musique au public sans savoir comment ils vont la recevoir, s’ils vont l’aimer…c’est presque angoissant ! Je me suis bien préparée donc je le vis assez sainement… et puis c’est le début aussi ! Nous sommes à la veille du lancement officiel et je n’ai aucune idée de l’ampleur que ça va prendre ! Il y a un savoureux mélange d’excitation et de stress… je suis quelqu’un qui vient du live donc j’espère qu’on pourra jouer ces morceaux le plus possible devant différents publics. C’est très différent des cover…mais je sens que c’est vers là que je dois aller !
Qu’est-ce qui vous a inspiré lors de la composition des morceaux ?
Les sujets de mes chansons sont très variés. Il y a une chanson où je m’adresse à Dieu, une autre qui parle des racines, de la terre de là d’où on vient et puis il y a des morceaux complètement décalés qui sont assez drôles… Il y a même un morceau qui sortira plus tard et qui parle de l’orgasme féminin, mais d’une manière abstraite et décalée (rire) ! Pour moi, c’est essentiel de pouvoir parler de tout. La musique se marie très bien avec les paroles, car je compose souvent la musique en premier et puis les paroles. L’inverse est bien sûr arrivé…mais en général je pars de la musique.
Un rêve un peu fou que vous souhaiteriez réaliser ?
J’en ai beaucoup de rêves un peu fous ! Celui qui me passe par la tête, et c’est probablement parce que ce matin encore, j’en regardais un… C’est un Tiny Desk aux États-Unis. Il s’agit d’une émission en live diffusée une fois par semaine où les artistes jouent trois morceaux. Beaucoup de grands musiciens sont passés dans cette émission. Et j’aimerais beaucoup un jour y être…
Où vous sentez-vous le mieux ? En train de composer ? Sur scène ? En studio ?
Chaque moment a une énergie différente. J’adore la composition, mais c’est très solitaire. Je suis toute seule avec moi-même, mais c’est également le démarrage de quelque chose dont on ignore où ça va mener. L’enregistrement en studio est un moment très intense, car on finalise les morceaux qui viennent de moi..comme un aboutissement… Mais je crois que mon coeur préféra toujours le live. La scène, le public, cette énergie…ça me met dans une sorte de transe… J’adore ça… J’ai fait ça quasi toute ma vie… C’est quelque chose dont je ne pourrai jamais me passer… Là, j’attends avec impatience les concerts qu’on va faire à la sortie de l’album.
Un morceau sur l’album dont vous êtes particulièrement fière ?
Je suis fière de tous les morceaux (rire) ! Ce que je veux dire par là, c’est que chaque morceau représente quelque chose de très fort. Il n’y a pas de morceau fait au hasard ou fourre-tout…Chaque morceau me donne envie de le jouer sur scène… et c’est une chance inouïe !
Plus d’info ?
Les dates des prochains concerts : ici