Le film du mercredi : Annihilation sauvé par Natalie Portman ?

Depuis sa sortie le 12 mars dernier sur Netflix, Annihilation fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, la plateforme continue d’impressionner à coup de recrutement d’acteurs de renom afin de porter ses projets cinématographiques. On se souvient de Bright, sorti le 22 décembre dernier avec Will Smith en tête d’affiche, qui avait explosé les compteurs d’audiences avec 11 millions de spectateurs pour son premier jour d’exploitation (selon Variety). Alors que ce dernier n’avait pas récolté l’éloge des critiques, il semblerait que cette nouveauté ne fasse guère mieux. BIY vous en dit plus…

Le synopsis

Lena, ancienne militaire et biologiste cherche de nouveaux repères suite à la disparition de son mari. Près d’une année s’est écoulée sans aucune nouvelle de lui. Pour la jeune femme, l’espoir de le retrouver en vie est perdu. Un beau jour, Kane réapparaît chez eux, sans aucune explication. La joie de le voir sain et sauf va très vite s’estomper lorsque celui-ci est pris d’une violente crise. Alors que Lena l’accompagne à l’hôpital, une unité spéciale la mène vers une base secrète. On lui annonce alors que Kane est gravement malade et que, pour comprendre ce qu’il lui est arrivé, elle va devoir s’embarquer dans une mission qui la mènera aux confins du réel.

Notre avis

★

Netflix a une nouvelle fois cherché à frapper fort avec ce film de science-fiction qui tend fortement vers le fantastique. Mais est-ce que s’offrir les services d’un acteur bien côté suffit pour rendre les productions qualitatives ? La réponse est non, surtout lorsque tout l’intérêt repose sur ses épaules.

Natalie Portman semble donc perdue dans une flopée de comédiens tous plus mauvais les uns que les autres et son jeu est comme tiré vers le bas, pour ne pas créer un décalage trop visible, c’est assez dommageable tant elle est à l’aise dans l’exercice. Malgré ce peu d’efforts, elle tire (bien trop aisément) son épingle du jeu et emmène cette série B survendue un peu plus loin qu’elle ne le mérite, il faut le souligner.

Côté scénario, Alex Garland a de l’ambition et certaines trouvailles sont assez jouissives. C’est justement ce qui rend le projet d’autant plus frustrant. Il manquerait une bonne rallonge budgétaire pour des effets spéciaux un peu plus corrects et un graphisme à l’image des bonnes idées. Côté personnages, il n’y a aucune âme qui vive (excepté Lena), la psychologie au ras des pâquerettes ne nous fait éprouver aucune empathie et le rendu est d’une extrême fadeur.

Annihilation se veut dérangeant et intellectuel, mais se regarde bien trop le nombril pour captiver de bout en bout le spectateur. Alors oui, lorsque vous n’avez rien à faire, que dehors il pleut des cordes et que vous avez la jambe cassée, ce film pourrait éventuellement (peut-être) vous convenir, mais ne dites à personne qu’on vous a dit ça…