Jasper Steverlinck :
de l’émotion à l’état pur !
On le compare à Jeff Buckley ou encore Freddie Mercury, Jasper Steverlinck est l’une des plus belles voix de notre pays. Son dernier album Night Prayer est déjà disque d’or et c’est une merveille…une voix pure, un album avec une âme… Il sera sur la scène du BSF prochainement. Rencontre avec cet artiste si unique !
Vous êtes né en 1976, dans une petite ville proche de Gand. Comment était votre enfance ?
Mon enfance était quelque peu difficile (rire) ! J’étais un rebelle. Je ne supportais pas de rester assis pendant 8 heures à l’école. Cela posait bien évidemment des soucis. J’étais très énergique et je ne tenais pas en place…au grand dam de mes professeurs (rire) !
Comment la musique arrive-t-elle dans votre vie ?
J’ai l’impression que c’était une passion depuis toujours. À 10 ans, je disais déjà que je voulais devenir chanteur. J’en étais persuadé sans jamais avoir suivi un seul cours de musique ou de chant. Mon père avait quelques cassettes d’Elvis Presley, mais la musique n’était pas sa grande passion. Il n’y avait pas YouTube à l’époque pour suivre des tutos… Je savais que je voulais devenir chanteur, mais je ne savais pas comment… C’est arrivé très lentement. Je finis par vraiment découvrir la musique dans un petit café qui donnait des concerts live dans ma ville. Les musiciens étaient plus âgés que moi. Un musicien m’a donné une guitare et m’a montré quelques accords et j’ai appris par moi-même. J’étais un grand fan des Doors, je connaissais toutes les paroles de leurs chansons et je lisais beaucoup les textes poétiques de Jim Morrison et j’ai appris l’anglais comme ça !
Avant Arid, vous chantiez dans un autre groupe. Vous avez dit après qu’à cette époque « vous criez plus que vous ne chantiez »…
Oui (rire) ! C’était un groupe de métal. Je les avais rencontrés à Gand lors d’un concert. On a fait une répétition où j’avais complètement improvisé des accords…et sans me le dire ils l’ont enregistré et puis envoyé à un concours…et on a gagné ! Et puis avec le guitariste, on a formé Arid.
Arid a le succès qu’on connait, vous êtes d’ailleurs un des premiers groupes belges à connaitre un succès aux États-Unis ! Vous l’avez vécu comment ?
C’était très étrange. En général, quand un groupe connait le succès c’est parce qu’il a fait une multitude de concerts, plusieurs albums et donc une certaine expérience ! Ici ce n’était pas le cas et on est passé de petits concerts dans des cafés à faire une grande scène à Leuven avec 6 000 personnes… je n’avais aucune expérience avec le matériel… Puis à 21 ans, je jouais à New York… C’était dingue (rire) !
En 2004, vous sortez votre premier album solo et aujourd’hui le deuxième qui est une pure merveille… Votre voix est très présente, peu d’instruments…
Le premier album était essentiellement constitué de reprises… Pour le deuxième, je voulais quelque chose de différent, de plus personnel… J’étais seul dans mon studio et j’ai enregistré des démos… L’émotion était palpable… J’ai mis beaucoup de temps pour trouver le moyen d’enregistrer cet album de la manière qui me ressemblait le plus. Je me suis posé beaucoup de questions…Je voulais vraiment conserver cette âme qui pour moi est le plus important… J’aime certains artistes parce qu’il y a cette pureté dans leur musique et je voulais exactement ça ! Au début, j’ai travaillé avec un très grand producteur. C’était génial ! Mais quand l’album a été terminé et que je l’ai écouté un peu plus tard chez moi…je me suis rendu compte que ce n’était pas ce que je voulais réellement, ce n’était pas moi… Il était très bien…mais je ne retrouvais pas cette âme, cette pureté. J’ai décidé de tout refaire. Une décision difficile, car ça a couté beaucoup d’argent et de temps pour plein de gens… mais j’avais perdu Jasper… Et finalement, j’ai bien fait ! Le disque est devenu disque d’or…
Vous avez une bonne actualité cet été avec beaucoup de dates de concerts prévues dont le 17 aout au Brussels Summer Festival...
Le dernier festival que j’ai fait c’était avec Arid, il y a plusieurs années. Avec l’album Night Prayer, j’ai bien sûr fait des concerts, mais jamais de festival ! C’est donc une grande première et j’avoue être un peu stressé (rire) !
Un projet un peu fou que tu voudrais réaliser ?
J’aimerais beaucoup reformer un groupe plus rock avec des amis, pas pour remporter du succès, mais uniquement pour s’amuser… et je serais le batteur (rire) ! J’ai appris dans mon studio la batterie et j’adore ça ! Après, il y a des artistes que j’adore et avec qui je rêverais de collaborer par exemple Nick Cave ! Et je tiens vraiment à jouer en France avec l’album Night Prayer…car je pense que ce genre de musique plairait au public français.
Photos : @Charlie De Keersmaecker
Plus d’info ?
Brussels Summer Festival : 17/08
1 Comment
my daughter let me discover your songs and it is really beautifull .. I am scotched … proficiat !