La Dance Divine de Diana !
On rencontre Diana Dobrescu au café littéraire à Saint-Gilles. Diana Dobrescu a lancé Dance Divine avec François Gelbgras. Diana dégage une jolie grâce. Nous avons discuté longuement de son enfance, de ses rêves et bien entendu de ses projets.
Vous êtes née à Bruxelles, vos parents sont originaires de Bucarest. Comment était votre enfance ?
Oui, mes parents ont fui le régime communiste, enfin la dictature et sont venus s’installer à Bruxelles où je suis née. J’y suis restée jusqu’à âge de 8 ans et je me suis installée au Luxembourg où j’ai fait l’école européenne. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours eu un bilinguisme précoce avec le roumain, l’anglais et le français à la maison. Après mes études à l’école européenne, je suis partie à Berlin faire de la photographie. Puis je suis revenue à Bruxelles par choix de coeur. C’est très proche dur Luxembourg, mais c’est une métropole. Une fois mes études d’information et de communication terminées, j’ai travaillé à la Commission européenne en tant que secrétaire de traduction.
Comment la musique est-elle entrée dans ta vie ?
Elle était présente depuis toujours. Depuis toute petite, on me complimentait quand je chantais. A l’école européenne, je faisais des comédies musicales. Mais elle s’est vraiment immiscée dans ma vie quand j’ai découvert les JAM à Bruxelles. J’aimais cette manière de laisser ses soucis derrière soi et de tout donner pour créer. Puis j’ai commencé à organiser des soirées éclectiques et hybrides dans les choix. Je sentais que la Commission européenne n’était pas faite pour moi. Je ne me sentais pas vraiment à ma place. A ce moment-là, j’écrivais beaucoup et puis j’ai rencontré François Gelbgras et avec lui on a créé Dance Divine. Ce chemin me semblait clair comme une évidence…même si ce n’était pas la sécurité, mais j’avais un besoin de créer et de m’exprimer !
Justement, parlons de Dance Divine et de ce merveilleux album dont le titre nous fait bien rire « Cake Space Great Again »…
Le titre est anti-politique ! Je suis très inspirée par une artiste qui s’appelle Laurie Anderson. Elle a fait des tas de choses fantastiques, dont une pièce de théâtre qui s’appelle « home of the brave » qui parle de la surveillance aux USA au travers d’une architecture sonore. Dance Divine s’inspire de son travail, de cette manière de créer un nouveau langage. « Cake Space Great Again » est un album dont la composition musicale rappelle la fin des années 70, le disco des années 80, le new wave, la house des années 90 et à travers toutes ces décennies la pop. Sur scène, on invite des artistes, car finalement tout est possible. L’esprit du JAM est fort présent.
https://www.youtube.com/watch?v=y_L_NbkbO2A
Cet album s’accompagne également d’un projet avec Moni Wespi.
Oui j’ai eu la chance de faire cette merveilleuse rencontre avec Moni Wespi qui était venu voir ma performance que j’avais réalisée avec la Cambre. C’est une artiste qui est autant costumière que scénographe et chorégraphe également. Puis elle m’a contacté pour travailler ensemble. le projet tel qu’on voudrait le réaliser nécessite un budget et donc nous avons lancé un crowdfunding. Le but est d’atteindre 1500 euros afin de réaliser un clip magnifique avec de beaux costumes dans un univers particulier.
Un projet un peu fou que vous voudriez réaliser ?
J’aimerais faire une soirée pour les femmes qui se conduiraient comme des hommes (rire) ! Ce fantasme est bien présent et je le verrais bien se réaliser au Beursschouwburg.