Entrez dans le monde en désordre de Leonard Freed

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« En fin de compte, la photographie révèle qui vous êtes. C’est la recherche de la vérité par rapport à vous-même. Et la recherche de la vérité devient une habitude ».Tout est dit. Leonard Freed n’aura de cesse que de répéter sa promesse dans son travail photographique. Membre de l’agence Magnum et auteur de nombreux reportages sur des sujets sociaux, Leonard Freed a incarné la tradition du photoreportage d’auteur en noir et blanc. Le Musée Juif de Bruxelles vient d’inaugurer une magnifique rétrospective de plus de cent soixante tirages noir et blanc, des planches de contact inédites et un film de treize minutes dans lequel le photographe revient sur la manière dont il construisait ses sujets. Vous l’aurez compris : Leonard Freed c’est l’expo photo à voir !

Qui est Leonard Freed ? 

leonard-freedNé à Brooklyn en 1929 dans un milieu modeste, Leonard Freed se destine d’abord à la peinture, avant qu’un livre de Henri Cartier-Bresson, découvert dans une librairie, ainsi qu’un voyage de deux ans en Europe et en Afrique du Nord au début des années 1950, le fassent changer d’avis.
En 1955, rentré à New York, il parvient à présenter son travail à Edward Steichen, directeur du département photographique du MOMA, qui lui achète trois tirages et obtient d’Alexey Brodovitch d’assister gratuitement à ses cours. De sa formation picturale, il lui reste le goût pour les compositions géométriques élégantes et pour les contrastes tranchés.
Rejoignant l’agence Magnum en 1972, Freed cherche à rendre intelligible le monde qui l’entoure. 

Leonard Freed. Worldview : Photographing the World Disorder 

leonard-freedÀ travers ses clichés, on découvre le monde sur plus d’un demi- siècle à travers trois continents. Avec l’oeil de Leonard Freed, on assiste à l’évolution de la société, des moeurs et des Hommes de 1954 à 2002 avec la reconstruction de l’Europe d’après-guerre, le mouvement des droits civiques aux États-Unis, le conflit israélo-palestinien, la police et le maintien de l’ordre, la chute du communisme après 1989. À travers ces événements auxquels il rend toute leur complexité et leur caractère désordonné, ce sont des thèmes aussi intemporels que la peur, l’amour, la violence, la révolte ou l’éphémère des choses que le photographe met en lumière.
Les photographies sont captivantes et interpellantes. « Comprendre qui on est par le biais de ce qui est autour » et comprendre d’où on vient par ce qui avait autour ! 

Plus d’info ? 

Musée Juif de Bruxelles
Rue des Minimes 21
1000 Bruxelles