«Mary Poppins Returns» est-il si «Luminomagifantastique» ?

Cela faisait 50 ans que la «Rolls des nounous» n’avait pas posé les pieds sur le sol londonien ! Rob Marshall, qui collabore avec Disney depuis Pirate des Caraïbes, est aux manettes cette fois, avec dans le rôle-titre Emily Blunt. Cette suite (pas si) surprenante nous intriguait déjà depuis sa sortie le mois dernier, il est temps pour nous de vous en toucher quelques mots…

Le synopsis

Au 17 allée des Cerisiers, la famille Banks vit toujours dans cette merveilleuse bâtisse. Michael et sa sœur Jane élèvent alors les trois enfants de celui-ci, dont la mère est décédée quelques années auparavant. Un beau matin, des huissiers frappent à la porte et incombent Michael de rembourser le prêt de la maison familiale, sous peine d’expulsion. C’est alors qu’au coeur de cette situation on ne peut plus difficile, Mary Poppins réapparaît, prête à apporter joie et émerveillement à leur existence.

Notre avis

★★★

Cette nouvelle Mary Poppins affiche une forme olympique dans cette fresque musicale pétillante et enjouée, notamment grâce à l’excellente Emily Blunt, qui fut d’ailleurs nommée aux Golden Globes.

D’un point de vue purement visuel, le film est une vraie petite merveille, ponctué de savoureux décors et de costumes hauts en couleur. Les chorégraphies sont en elles-mêmes de vrais spectacles, et pour cause, le réalisateur de Chicago sait y faire. Rob Marshall est resté (trop?) fidèle à l’univers du premier opus, mêlant animations et effets spéciaux et cela nous rappelle à nos bons souvenirs.

Côté musique, bien que le résultat soit plus qu’honnête, il nous manque la magie des chansons du premier opus et un de ces airs entêtants comme «un morceau de sucre». Les plus aguerris retrouveront subtilement quelques notes familières, clin d’œil assumé ou léger manque d’inspiration.

En bon élève, Marshall signe une suite en forme d’hommage, dont la magie opère encore, mais qui n’est pas sans forcer sur la dose de paillettes, quitte à nous faire parfois un peu mal aux yeux et aux oreilles. Le tout donne un rythme en dent de scie et un peu trop mécanique, qu’on oublie vite, enrobé dans cette guimauve de bons sentiments et de nostalgie. Le Retour de Mary Poppins est un de ces films qui fait du bien au moral et après tout, n’est-ce pas le but ?