Maya Nashoba: "Toutes les graines qu'on a semées, finissent un jour par pousser."

Maya Nashoba est autrice, compositrice, interprète. La première fois que je l’ai vue, entendue, c’était au concert de Saule à la Tricoterie, où elle faisait la première partie. Elle a littéralement enthousiasmé la salle par son talent, sa voix et aussi son énergie très solaire. Et quand Saule est arrivé sur scène, il a dit en plaisantant: je suis la deuxième partie de Maya Nashoba, ce qui a fait rire tout le monde. Aujourd’hui, elle est de retour avec un nouveau single, « L’Appel du loup », et au printemps, son album sortira.

Comment décririez-vous votre musique à quelqu’un qu’il ne l’aurait jamais entendu?
De la pop francophone organique. Organique pour le côté très joué des instruments, Pop pour le côté populaire, la musique pop qu’on a l’habitude d’entendre. Et puis francophone, parce que je chante en français maintenant – plus en turc comme avant.

J’ai vu sur vos réseaux sociaux – qui sont très bien d’ailleurs – que vous aviez fait 250 concerts. Ce chiffre m’a paru énorme.
Aujourd’hui, vers les 300, je dirais même …mais éparpillés sur 6 ans. Ce n’est pas comme si c’était en un an (rire!). Oui, c’est beaucoup. J’apprends à être plus fière de moi. J’ai tendance à être très dure avec moi-même, insatisfaite, et maintenant je me dis: « voilà, regarde ce que tu as fait ». Il faut être fier de soi et pas toujours se dire qu’il faut faire toujours plus, toujours mieux. Sur les six dernières années, effectivement, il y a eu quelques centaines de concerts.

Est-ce qu’on a toujours le trac après autant de concerts ?

Ça dépend du lieu, évidemment (…). La prochaine fois que j’aurai le trac, ce sera pour la release party qui aura lieu d’ailleurs le 12 avril à la ferme du Biéreau, parce que ce sera beaucoup de nouveautés, beaucoup d’enthousiasme évidemment… et surtout un événement important pour moi.

Après « Ma Folie Intérieure » qui a séduit beaucoup de radios en Belgique, ce nouveau titre, « L’Appel du Loup », vient de sortir. Comment vivez-vous ces périodes de promotions, qui sont relativement intenses?

C’est super intéressant parce qu’il y a une part de moi, l’égo probablement, qui a vraiment besoin de reconnaissance, mais pas pour la reconnaissance en elle-même…parce que j’ai associé cette lumière que les médias projettent sur ma musique, au fait qu’elle me permettait de faire des concerts. Pour pouvoir remplir des salles et faire des concerts – ce qui me fait vraiment vibrer – il faut que le projet soit un peu connu. Avant, les gens allaient découvrir des artistes en concert. Ce n’est plus comme ça dorénavant.
Pour revenir à cette promotion, j’apprends à lâcher-prise et ne pas me mettre trop de pression. J’apprends à respirer et à me dire que toutes les graines qu’on a semées ces six dernières années, elles vont bien finir par pousser.

Je trouve que les réseaux sociaux, c’est quelque chose qui est assez dur pour les artistes. Ils doivent communiquer constamment pour garder leur communauté. Ça peut devenir lourd à gérer, parce que parfois, on est bon dans un certain domaine de l’art et on n’a pas forcément envie de tout le temps « se mettre en scène sur les réseaux ».

Tout à fait, c’est une recherche constante entre « c’est quoi le plus important » et la musique qu’on fait car chaque projet est différent. Moi, ça ne me dérange pas de jouer un peu le jeu des réseaux, parce qu’il y a une part de moi qui aime vraiment bien certains côtés. J’aime beaucoup suivre d’autres artistes. Les suivre, c’est suivre aussi leur mode de vie, leurs passions… Ça me fait plaisir de partager un peu de mon mode de vie : le yoga, les chevaux, qui font partie de mon quotidien. Après, c’est vrai que oui, on s’y perd facilement et on peut perdre ce qui est vraiment important, mais il y a aussi du positif.

Ce dernier album fait référence à beaucoup de choses personnelles, à votre cheminement… Je me suis dit que c’était important de les mettre dans l’ordre chronologique pour bien comprendre les musiques. Je vais donc remonter le temps.

Pour découvrir le parcours de Maya Nashoba et les sujets qu’elle aborde dans son nouvel album, écoutez l’intégralité de l’interview sur brusselsisher.com/

Un projet un peu fou que tu aimerais réaliser ?

Le rêve le plus fou en tant qu’artiste, ce serait de faire une tournée à, l’international. Ça, c’est vraiment un rêve qui me tient fort à cœur !
Après j’adore le cinéma et je rêve d’être actrice (rire)… faire un film dans lequel je joue la comédie, où il y a un peu de musique et un aspect avec la nature. C’est peut-être un peu cliché ? (rire) La nana qui danse, qui monte à cheval et qui chante en même temps (rire)

Qu’aurais-tu envie de dire à Maya enfant?

J’ai envie de dire rien, parce que parce que la vie suit son cours et qu’en fait, tout va bien se passer.

Merci de terminer ma phrase : « Je ne serais pas arrivée là si.. »

Je ne serais pas arrivée là si je n’avais pas eu la famille que j’ai…