Rencontre avec Stéphanie de Tiroir de Lou
Stéphanie de Tiroir de Lou est passée de journaliste à créatrice de bijoux. Au lieu d’aligner les mots, elle enfile les pierres et joue avec les textures. Son succès est grandissant et cette pétillante créatrice belge fait grandir son entreprise… Oui mais à condition qu’elle reste à taille humaine. Rencontre avec cette personnalité tout en délicatesse et justesse.
Comment tiroir de Lou est né ? Je suis journaliste de formation et durant sept ans j’ai écrit pour la presse féminine et pour les enfants. J’ai toujours aimé fabriquer et créer des choses…comme j’ai toujours trouvé qu’il y avait quelque chose de fascinant dans les bijoux. La manière dont on peut se les approprier. J’ai quasi tout appris par moi-même excepté une formation que j’ai suivie en joaillerie de 4 mois à Florence l’année dernière. J’avoue j’ai un problème avec ce qui est académique. Je préfère la pratique. Puis comme beaucoup d’entrepreneurs qui se lancent, j’ai cumulé les deux boulots. Et il y a un an, je me suis lancée à temps plein pour Tiroir de Lou. Pendant 2 ans, j’ai travaillé seule avec mon père. Aujourd’hui, nous sommes 6 ! Et c’est génial ! Qu’est-ce qui te plait dans le fait de travailler en équipe ? De ne plus être seule, d’avoir un retour sur ce que je créé. Puis je peux à présent me concentrer sur la création. Mon équipe fait tout un tas de choses variées comme la fabrication, la gestion des commandes, les relations avec les boutiques, …etc. On ne naît pas entrepreneur, on le devient. Et quand on lance son entreprise, on a souvent du mal à décrocher, on veut tout faire tout le temps. C’est génial d’avoir son business et d’être entrepreneur mais c’est loin d’être toujours évident. Il s’agit de défis à relever continuellement. Avoir des gens de confiance à ses côtés, c’est un réel bonheur ! Est-ce facile pour toi de travailler avec ton papa ? Vous savez c’est comme pour les couples, il faut une complémentarité. Je suis créative et mon père est cartésien. C’est lui qui gère la logistique, la comptabilité, la stratégie… Il est un peu le garde fou. Puis c’est rassurant d’avoir cette figure paternelle. Il m’aide à y voir plus clair lors des moments de doutes. Le principal c’est de bien savoir communiquer… Où trouves-tu ton inspiration ? J’essaye de m’éloigner le plus possible du piège de Pinterest (rire) ! Car au début, j’y étais souvent. Je trouvais de jolies choses que j’avais envie de refaire… Donc en terme de créativité, ce n’était pas ça (rire) ! Je voulais créer des choses nouvelles, les créations des autres me trottaient en tête et il fallait un temps supplémentaire pour m’en détacher et proposer de la nouveauté, de la fraîcheur. Aujourd’hui, je ne regarde plus, je préfère partir de rien, de la page blanche. Je me concentre sur les textures, les formes, les matières, … J’essaye de m’extirper le plus possible de ce que font les autres. Je fais beaucoup d’expériences. Je tente, j’essaye, … D’où vient le nom « Tiroir de Lou » ? Je cherchais un nom et j’avais organisé une petit soirée entre filles vin / tapas pour brainstormer. Nous étions resté sur des « grenier » ou « grange » qui ne me correspondaient pas. Puis j’ai pensé à un tiroir… la magie du tiroir où l’on range les choses précieuses et secrètes…tout l’univers de la femme… Le prénom de Lou est venu car il a une rondeur, un côté enfantin, glamour, androgyne qui apportait toute la douceur au mot de tiroir. Quels sont tes projets pour l’avenir ? Continuer doucement… J’ai envie de grandir mais à une échelle humaine. Nous ne sommes pas un H&M… Se développer en France, au Luxembourg…. Bref encore plein de belles aventures à l’horizon… Plus d’infos ? http://www.tiroirdelou.com