Un Air de Bretagne à Bruxelles
Un Air de Bretagne est la dernière fragrance de L’Artisan Parfumeur. La maison française continue de surprendre avec ses parfums qui encapsulent des instants et des moments de façon quasi impressionniste. Pour les découvrir, rendez-vous sur leur site qui livre en Belgique, ou, pour une expérience plus complète, chez Senteurs d’Ailleurs à Bruxelles.
Afin d’en savoir plus, nous avons eu la chance de pouvoir poser quelques questions à Juliette Karagueuzoglou, qui a réalisé cette création.
C’est votre première collaboration avec L’Artisan Parfumeur, comment s’est déroulée la rencontre? L’Artisan Parfumeur m’accompagnait bien avant que l’on me demande de créer un Air de Bretagne, puisque mon premier parfum a été Mure & Musc. Une véritable icône générationnelle. Rencontrer les équipes de L’Artisan Parfumeur pour Un Air de Bretagne fut donc une expérience enthousiasmante en tant que fan et en tant que créatrice. J’ai pu découvrir de l’intérieur le secret de ces parfums mythiques : une rencontre parfaite entre art et artisanat, entre savoir-faire et liberté créative. Comment avez-vous concilié votre style à celui de L’Artisan Parfumeur? L’Artisan Parfumeur et moi partagions des points communs importants dans nos visions respectives du parfum : le respect des belles matières premières, la recherche de parti-pris olfactif et, surtout, l’importance accordée aux dimensions narratives et émotionnelles d’une fragrance. Pour Un Air de Bretagne, j’ai pu bénéficier d’une grande liberté tant dans ma création que dans le choix des matières premières. L’Artisan Parfumeur m’a laissé carte blanche pour créer cette note, une licence créative qui m’a permis d’explorer des ingrédients inattendus et audacieux à l’instar de l’absolu d’algue naturel. Nous nous sommes compris très facilement et je pense que c’est quelque chose que l’on ressent dans un Air de Bretagne. Avez-vous composé ce parfum avec en tête un fantasme de Bretagne ou avez-vous souhaité vous rendre également sur place? J’aimais le fait que ce nom n’évoque pas une ville en particulier : « Un Air de Bretagne », c’est-à-dire moins un lieu qu’un mélange de souvenirs et d’impressions, et sous les souvenirs, une émotion. Je ne me suis donc pas rendue en Bretagne pour ce développement, j’ai puisé dans mes souvenirs afin de rendre une émotion intacte, un parfum plus impressionniste que réaliste. Le résultat, c’est une impression de flots tumultueux, d’embruns frais, cinglants, salés du bord de mer sauvage, quelque chose de puissant, majestueux et lumineux. Quand savez-vous que le parfum est terminé, que vous êtes arrivée au résultat souhaité? Mes créations partent toujours d’émotions, d’émotions personnelles d’une part, d’autre part de l’émotion que je souhaite créer chez la personne qui sentira le parfum. Lorsque, en commentant le parfum sur lequel je travaille, quelqu’un évoque spontanément l’émotion que j’avais en tête, je sais que j’ai atteint mon but. Quels sont vos prochains projets? Ils sont nombreux mais tous top secrets !