Sara De Paduwa:
« J’aimerais faire plus pour les gens qui souffrent »

Sara-De-Paduwa

Sara De Paduwa est le visage radieux et le grand sourire de la RTBF. Elue trois années de suite animatrice préférée des Belges, elle participe tous les ans au Viva For Life avec toujours cette belle énergie débordante. De ses blessures d’enfance, elle en fait une force et lui font prendre conscience tous les jours qu’elle a une chance inestimable. Aujourd’hui, Sara De Paduwa ne désire qu’une seule chose partager son bonheur et nous faire vibrer avec elle. 

Après vos humanités, vous êtes partie un an en Angleterre. Quel souvenir en gardez-vous ? 

Sara-De-PaduwaC’est une expérience incroyable ! Je pense qu’il faut le faire quand on a la possibilité de le faire. Et puis, c’est là que j’ai rencontré ma meilleure amie, Sarah Florent. Après l’Angleterre, c’était assez dur. J’étais dans le west Sussex qui est une région assez catholique. Les pubs fermaient à 23h. Donc ce n’était pas vraiment l’endroit où quand on est jeune, on peut sortir et faire la fête. Ensuite, le système scolaire anglais est très différent du nôtre et il n’y a pas vraiment de rhéto. Donc je me suis retrouvée dans un département international avec Sarah. Nous étions 13 Belges francophones dans cette classe donc c’est plus avec la famille d’accueil  que j’ai appris l’anglais. C’était difficile, car cette famille avait un niveau de vie assez bas, c’était presque de la survie… Mais c’est une belle leçon de vie, vraiment ! 

Qu’est-ce qui vous pousse à faire des études de communication par la suite ?

Sara-De-PaduwaJe voulais faire de l’info radio donc je me suis dirigée à l’ISCFC en communication. J’ai un professeur qui m’en a dissuadé (rire) ! C’est ça qui est drôle dans la vie. Tu veux faire quelque chose, tu penses que ça te convient et quand tu te retrouves en situation réelle, tu réalises que ce n’est pas du tout ce que tu veux. Je n’avais aucunement envie de courir après l’info comme ça, être dans le stress. Heureusement que les études en communication sont assez larges pour rebondir. J’ai adoré mes trois années, là-bas. Comme on avait des stages chaque année, on était plongé dans le bain directement. Ça fait toute la différence les stages, car si tu es observatrice, tu vois directement dans quel milieu de travail, tu te retrouves… si ça te convient ou pas. 

En parallèle, vous faisiez du mannequinat… 

Sara-De-PaduwaOui, j’ai été repérée en rue. À l’époque, je faisais du volley et l’apparence n’était pas du tout mon truc. Je me suis adaptée et j’ai pu très vite en vivre. Ce métier m’a finalement fait un bien fou, car j’étais souvent seule. C’était un peu comme si le temps s’arrêtait et que je me retrouvais face à moi-même. Je voyageais beaucoup et sur un shooting photo, on ne te demande pas de parler, tu ne regardes pas le résultat… chacun a un rôle bien défini. J’ai connu des difficultés plus jeunes et j’étais en thérapie. Ces moments un peu de retraite ont vraiment complété la thérapie. Une occasion de se rendre compte qu’on peut être bien seule… À tel point qu’aujourd’hui, j’ai encore besoin de ces moments de solitude. Le mannequinat m’a apporté beaucoup de choses comme des rencontres, mais aussi le fait d’accepter mon corps tel qu’il est… même si ça reste difficile pour moi. Je le dis souvent j’ai été gâtée par la vie. Certainement pas au début, mais elle s’est chargée de me mettre sur les bons rails par la suite. 

Et puis arrive la radio… 

Oui d’abord grâce à mon père qui m’avait décroché un job d’info trafic puis j’ai fait des remplacements sur la Première et puis sur Classic 21. Ce qui a fait toute la différence, c’est quand je suis arrivée sur Vivacité dans la matinale en 2008 et j’y suis toujours (rire) ! J’ai une énergie le matin autant la partager. Ce qui m’a vraiment révélée, c’est Viva For Life et puis le 6-8h.

Comment justement, Viva For Life commence ?

Sara-De-PaduwaAu tout début, les gens me regardaient bizarrement en se demandant ce que j’allais bien pouvoir faire enfermer 6 jours, 6 nuits dans un cube (rire). Ça ne m’a jamais fait peur. Je suis une fille de challenges, je déteste la routine. Et puis, j’adore le marathon radio… je l’ai fait 7 fois et je prends toujours autant de plaisir. Depuis la dernière fois, je me sens complètement transformée. J’ai envie d’être plus utile, de laisser tomber les choses plus futiles et de m’impliquer plus… Je ne sais pas encore comment… Chaque année, nous sommes marqués, mais cette année encore plus. J’aimerais faire plus pour les gens qui souffrent. Il y en a énormément… 

Est-ce dû aux épreuves que vous avez traversées étant enfant ?

Sara-De-PaduwaPeut-être… Mon parcours m’a bien montré que quand on est enfant, on n’est que victime de ces situations. On n’a rien décidé, on arrive dans un contexte parfois extrême. C’est juste injuste et insupportable. ll y a tellement d’enfants qui vivent des choses anormales et qui ont des préoccupations d’adultes sans avoir l’amour qu’il faut. Alors que nous à côté, nous sommes privilégiés et nous claquons notre argent dans des conneries. J’aimerais rééquilibrer ça… à mon échelle évidemment. Le discours que je tiens pour Viva For Life, je le tiens bien évidemment auprès de ma famille. Mes enfants y sont sensibles également.

Avec vos horaires décalés, votre emploi du temps chargé, vos enfants… Comment arrivez-vous à tout gérer ? 

Sara-De-PaduwaQuand on a des enfants en bas âges, on ne sort plus. Donc c’est normal, c’est presque naturel. Ils vont se coucher et j’allais me coucher juste après eux. Aujourd’hui, ils ont grandi et c’est vrai que j’ai envie de retrouver une vie plus culturelle. J’allais beaucoup avant au théâtre avec Sarah. Ça me titille… Le seul truc, c’est qu’à l’aube de mes 40 ans, je paye vite les écarts (rire) ! Je sens que pour 2020, je vais mettre d’autres choses en place ! Après avoir mes horaires, il y a des avantages aussi. Je n’ai jamais d’embouteillages. J’ai mes après-midis pour mettre des rendez-vous. C’est un rythme à prendre et une rigueur. Il faut tout programmer y compris les siestes et il faut apprendre à dire non… sinon c’est impossible. Tu es claquée tout le temps, tu ne vois plus très bien… Tu es plus à cran le soir aussi. 

Vous avez été élue animatrice préférée des Belges trois années de suite…

Sara-De-PaduwaOui, c’était très révélateur pour moi, car on est là pour le public et pour ceux qui nous écoutent, nous regardent. C’est hyper gratifiant. Aujourd’hui avec les réseaux, on le sent vite cet amour, ce soutien… C’est un amour pur qui n’attend rien en retour. C’est génial, c’est assez direct. J’ai de la chance que les gens sont positifs avec moi. Je pense que c’est lié au fait que je suis moi-même tout le temps. Je ne joue pas un rôle, je ne triche pas. Je ne prétends pas tout savoir. Je fais des erreurs et je les assume. J’ai un profond respect pour tout le monde. Parfois, je me demande si je mérite tout ça… Je suis privilégiée. 

Un rêve un peu fou que vous voudriez réaliser ? 

Sara-De-PaduwaJe suis très Carpe Diem donc je me laisse un peu porter… Après, il y a des rêves de destination. je rêve de faire la Canada. je rêve d’emmener mes enfants un peu partout dans le monde. Louer un mobile-home et de faire de la route… Je pense que je n’ai pas beaucoup de rêves car ce que je vis est assez dingue. J’ai des enfants et un mari merveilleux, un super boulot, des amis, l’amour du public… donc c’est important de s’en rendre compte et d’en profiter tant que c’est là… C’est rare d’avoir tous les éléments réunis et assez haut… Il faut donc pouvoir en profiter et partager car ça donne une énergie de dingue ! 

Qu’est-ce qui vous ressource ? 

Mes enfants en premier. Puis, j’adore me balader… C’est souvent un moment à moi que je m’accorde. J’ai besoin de mes amis près de moi. Et puis, il y a le silence… C’est marrant mais à la maison, je ne parle pas beaucoup. On rigole et tout ça… Mais je laisse plus de place à mes enfants et à mon mari… Un bon livre… Bref, les choses simples et précieuses de la vie. 

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