Les meilleurs films de virus

Impossible d’ouvrir un journal, de regarder les infos à la télé ou sur le web sans qu’on nous parle du coronavirus! Médias trop alarmistes ou vrai danger de pandémie mondiale, il est trop tôt pour se prononcer. Mais du coup, BIY a eu l’idée de vous sélectionner les 10 meilleurs films de virus. Vous allez voir que le 7èmeArt y connaît en rayon question flippe et pandémie.

Zut, je commence à tousser! Je suis foutu! Argh.

 

« 28 days later » (Danny Boyle, 2002)

Un commando de la Protection Animale fait irruption dans un laboratoire top secret pour délivrer des dizaines de chimpanzés soumis à de terribles expériences. Mais aussitôt libérés, les primates, contaminés par un mystérieux virus et animés d’une rage incontrôlable, bondissent sur leurs sauveurs et les massacrent. 28 jours plus tard, le mal s’est répandu à une vitesse fulgurante à travers le pays. C’est dans ce contexte que Jim, un coursier, sort d’un profond coma…

Quand le cinéaste britannique Danny Boyle (Trainspotting, Slumdog Millionaire…) s’attaque au film de pandémie, ça envoie du lourd! Ici, les infectés, contrairement aux zombies « à la Romero », se déplacent rapidement, rendant le film assez effrayant.

Le film a été tourné presque entièrement de manière légère, en caméra DV, afin de réduire le nombre de tournages (chaque scène est filmée par plusieurs caméras) et de limiter leur temps de préparation, ce qui est crucial lorsqu’il s’agit de vider des parties de la ville ou des tronçons d’autoroutes. Pour tourner ses images de Londres totalement désertée, le réalisateur a obtenu la collaboration des autorités londoniennes pour que la circulation soit interrompue pendant qu’il tournait, généralement le dimanche matin très tôt, dans des lieux généralement très fréquentés comme le pont de Westminster, Piccadilly Circus et Oxford Street. Le résultat est saisissant et anxiogène à souhait.

 

https://www.youtube.com/watch?v=oPvUhUrst20

 

Twelve Monkeys (Terry Gilliam, 1995)

2035. L’humanité a presque entièrement disparu, décimée par un mystérieux virus. Quelques survivants se terrent dans des catacombes. L’un d’eux, James Cole, est expédié directement en 1996, année du cataclysme, afin de comprendre l’implication dans l’affaire d’une mystérieuse organisation, l’Armée des douze singes. Cole espère aussi percer le mystère du rêve qui le hante depuis l’enfance : la mort violente d’un homme dans un aéroport.

Librement inspiré du court-métrage La Jetée de Chris Marker, Twelve Monkeys est un pur chef d’œuvre. L’histoire complexe, intrigante et déconcertante du film traite du temps, de la folie et de notre perception du monde. Comme le dit le réalisateur : « C’est une étude de la folie et des rêves, de la mort et de la renaissance, qui se déroule dans un monde qui se désagrège. » Le film est brillamment mis en scène par l’ex-Monty Python, Terry Gilliam (Brazil, The Fisher King…) à l’esthétique si riche et si folle. D’ailleurs, Gilliam se montre à la hauteur de sa réputation de perfectionniste, lors d’une scène où Bruce Willis se fait une prise de sang et où on peut voir fugitivement sur le mur l’ombre d’un hamster tournant dans sa roue. Cette scène n’aurait dû prendre que quelques instants, mais, le hamster ne voulant pas faire ce que Gilliam attend de lui, le réalisateur passa la journée pour la tourner jusqu’à ce qu’il obtienne le résultat voulu.

 

Rec (Jaume Balaguero et Paco Plaza, 2007)

Une jeune journaliste et un collègue suivent des pompiers pour une intervention dans un appartement. Prise à son propre piège, la journaliste est enfermée avec le scoop qu’elle désirait ardemment. Elle embarque le spectateur dans un huis clos terrifiant quand un nouveau virus transforme les infectés en dangereux zombies.

L’idée ayant donné naissance au film est de placer le spectateur au centre de l’histoire et de relier l’horreur au documentaire en temps réel pour donner un maximum de réalisme. Le film est censé être la bande vidéo brute filmée par le cadreur de l’émission. Ce film se distingue par le fait que la caméra est un personnage du film. Tout le film se voit depuis le point de vue du cadreur Pablo qui filme les événements. Le résultat est renversant. Jaume Balaguero (Darkness, Fragile…) et Paco Plaza (Veronica…) offrent une véritable immersion au spectateur et utilisent tout leur savoir-faire pour le terroriser. Un must absolu.

 

Cabin Fever (Eli Roth, 2002)

Une bande de jeunes ont loué une cabane dans la forêt pour y fêter la fin de leurs études et profiter des derniers jours de liberté avant d’entrer dans le monde du travail. Mais la fête tourne au cauchemar quand un ermite infecté par un mystérieux virus fait son apparition. Les cinq jeunes gens vont devoir faire face à ce terrible virus qui dévore les chairs de ses victimes.

Le premier film de Eli Roth (Hostel, The Green Inferno…) aborde les thèmes de la maladie, la peur de la maladie et la détérioration de l’amitié lors de certaines épreuves. Eli Roth a été inspiré pour ce film par une maladie génétique de la peau, le psoriasis, dont il est lui-même atteint. Bien qu’étant à juste titre, estampillé « film d’horreur », Cabin Fever comporte beaucoup de scènes d’humour. Ce qui le rend bien sympathique.

 

Outbreak  (Alerte!) (Wolfgang Petersen, 1995)

Le colonel Sam Daniels et son équipe de l’Institut de recherche sur les maladies infectieuses font une visite éclair dans un village du Zaïre ravagé par un terrible virus. De retour aux États-Unis, tandis que les scientifiques travaillent jour et nuit à isoler l’agent infectieux, Sam tente de convaincre son supérieur, le général Ford, de prendre des mesures de sécurité draconiennes. Mais Ford, appuyé par son collègue, le général McClintock, n’en a cure.

Ni infectés, ni zombies dans ce film. Wolfgang Petersen (Das Boot, Troie…) privilégie une approche beaucoup plus réaliste s’inspirant du tristement célèbre virus Ebola. À noter qu’à la sortie du film, une épidémie d’Ebola sévissait au Congo. Brrrrr…

 

Planet Terror (Roberto Rodriguez, 2007)

Dans une petite ville, William et Dakota Block, un couple de médecins, constatent que leurs patients sont soudain frappés par la gangrène et affectés par un regard vide et inquiétant. De son côté, Cherry, gogo danseuse, s’est fait arracher la jambe lors d’une attaque. Wray, son ex-petit copain, veille sur elle. Mais Cherry a beau être au plus mal, elle n’a pas dit son dernier mot.

Pour rendre hommage aux films de Série B de leur jeunesse, Robert Rodriguez (Desperado, Sin City…) et Quentin Tarantino (Reservoir Dogs, Kill Bill…) décident de s’associer pour réaliser chacun une partie d’un double-programme, imitant ainsi les films d’exploitation qui passaient à la suite dans des Grinhouses avec des bandes-annonces au milieu. Véritable déclaration d’amour au cinéma de genre, Planet Terror est un régal, un plaisir coupable aux nombreuses références et qui vous fera hurler de rire.

https://www.youtube.com/watch?v=4-5y9hBJfeU

 

Blindness (Fernando Meirelles, 2008)

Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante. Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n’importe quel prix. Seule une femme n’a pas été touchée par la blancheur lumineuse.

Un virus qui rend aveugle, voilà une épidémie originale! Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, The Constant Gardener…) signe ici l’adaptation cinématographique du roman Ensaio sobre a Cegueira de l’écrivain portugais José Saramago, récompensé par le Prix Nobel de Littérature en 1998.

À noter que les acteurs ont dû s’entraîner à agir comme des aveugles avec des bandeaux sur les yeux. En plein tournage, certains portaient des lentilles leur cachant la vue, ce qui leur permettait de se concentrer sur la cécité tout en gardant les yeux ouverts.

 

Contagion (Steven Soderbergh, 2011)

 Peu après son retour d’un voyage d’affaires à Hong Kong, Beth Emhoff décède subitement d’une infection inconnue. Son jeune fils meurt un peu plus tard, le même jour qu’elle. En revanche, Mitch, son mari, semble hors de danger. Une épidémie à l’échelle mondiale voit bientôt le jour. La situation est extrêmement grave et l’infection fait bientôt de très nombreux morts.

Avant la sortie du film de Steven Soderbergh (Erin Brockovitch, Traffic…), Warner Bros. Canada a eu une idée très spéciale pour promouvoir le film. Derrière une vitrine de Toronto, deux boîtes de Petri contenant de fausses bactéries et de faux champignons ont été exposées. Au fil des jours, ces “spécimens” se sont rassemblés pour former le mot contagion ainsi qu’un symbole Biohazard, le jour de la sortie du film. Sympa, non?

 

Zombieland (Ruben Fleischer, 2009)

 Suite à une mutation du virus de la vache folle, les humains sont transformés en zombies. Deux survivants que tout oppose sillonnent les routes et affrontent les zombies qui grouillent aux quatre coins du pays.

Si vous voulez vous offrir une bonne tranche de fun et de rigolade, le film de Ruben Fleischer (Gangster Squad, Venom…) est pour vous! Bill Murray y fait un caméo désopilant et inoubliable.

 Dernier train pour Busan (Sang-Ho Yeon, 2016)

 Seok-woo, jeune homme d’affaires débordé, accepte de ramener sa fille Soo-an chez sa mère, dont il est séparé, à Busan. Ils embarquent dans un train, sans se douter que la ville qu’ils s’apprêtent à quitter vient d’être contaminée par un dangereux virus transformant la population en morts-vivants. Le train finit par quitter la gare, mais une femme contaminée est parvenue à grimper à bord. Elle menace à présent l’ensemble des voyageurs.

Attention chef d’œuvre! Le film de Sang-Ho Ho (Seoul Station, Psychokinesis) prouve une nouvelle fois la richesse et la maestra du cinéma coréen. La tension y est constante, les enjeux humains savamment exploités et la réalisation d’une maîtrise inouïe. Véritable futur classique du genre, Dernier train pour Busan est considéré comme un des meilleurs films de zombies.

 

 

Sur ce, petit conseil : rangez votre masque antibactérien. Inutile de sombrer dans la paranoïa, le cinéma s’en charge déjà pour nous.

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