Charlotte : une identité musicale bien à elle !

On la rencontre dans les loges de la Madeleine quelques heures avant son concert au Brussels Summer Festival. Si Charlotte est une jeune femme au physique délicat, ses chansons le sont tout autant. Elle propose un univers bien particulier qui unit ses passions les plus profondes. Auteure, compositrice, interprète, elle s’est entourée de jeunes producteurs de talent (Nico D’Avell – Co-compositeur, R.O.) pour construire une identité musicale bien à elle.

Tu es née à Namur, tes parents sont musiciens ton père, c’est Alec Mansion (alias Léopold Nord et vous, «les Chéris» et bien d’autres), et ta mère Muriel Desclée, plus connue sous le nom de Muriel Dacq, dont le tube «Tropiques» est encore dans toutes les mémoires. Ta soeur est danseuse… On peut dire qu’il y a une fibre artistique dans votre famille…

Sans oublier mon frère qui habite en Angleterre et qui est également musicien et monteur au cinéma ! C’est clair qu’on a pas pu faire autrement que d’être artistes… J’ai bien tenté de faire autre chose, mais ça m’a rendue folle (rire) ! Il est vrai que j’ai été baignée dans la musique, mais comme je pense, à peu près pleins de gens de ma génération.

Quels souvenirs gardes-tu de ton enfance ?

Quand j’étais petite, je n’aimais pas du tout le showbiz… ça ne m’intéressait pas. Pourtant dès mon plus jeune âge, j’écrivais déjà des paroles de chansons, mais je ne les montrais jamais à personne parce que je ne voulais pas devenir chanteuse. Il y avait quelque chose que je trouvais un peu superficiel… Je préférais danser avec ma soeur (rire) !

Ton diplôme d’humanité en poche, tu pars à Paris avec ta soeur et tu t’inscris aux cours Florent pour devenir comédienne…

À ce moment-là de ma vie, j’étais un peu perdue. J’avais laissé tomber la danse, car ma soeur excellait beaucoup plus que moi. À la base, je devais simplement l’accompagner un mois à Paris. À l’époque elle avait 16 ans et moi, 18. Mon père m’avait dit de trouver un stage d’été pour m’occuper là-bas et je m’étais inscrite aux cours Florent ! J’avais toujours été une mauvaise élève, les études classiques n’étaient pas faites pour moi. Le stage était comme un examen d’entrée et à la fin du stage, on me dit : « Tu peux rentrer en deuxième année au cours Florent » ! C’était le choc (rire) ! J’ai réussi à convaincre mes parents et j’ai terminé ma deuxième et troisième année. Puis, je suis revenue en Belgique et j’ai fait pas mal de voix off, je continue à en faire encore aujourd’hui !

Quand on regarde ton clip « Fuis », la danse est bel et bien présente ainsi que la comédie. C’est un peu comme si toutes tes connaissances se rassemblaient…

Tout se rallie, en effet ! J’étais très timide avant. La danse m’a libéré et la comédie pour ce qui était de parler… quand on danse, on se cache toujours un peu… après parler, il y a chanter… qui est encore une autre étape !

Justement comme es-tu arrivée à la chanson ?

Pendant des années, je faisais toujours de la musique dans mon coin. Et puis, un jour j’ai acheté un programme de musique en me disant que je tenterais bien quelque chose. Puis, j’ai rencontré Nico D’Avell… Nos deux univers se sont croisés et mélangés. En écoutant mes compositions, il m’a poussé à en faire quelque chose. Nico D’Avell est un instrumentiste hyper doué, qu’il me dise ça j’étais vraiment étonnée ! On a donc fait une démo en studio. Puis pendant 6 mois, je n’ai plus donné de nouvelles (rire) ! Il fallait que les choses s’installent… Puis, après on a foncé. Alex Germys, producteur et DJ réputé, a envoyé la démo sans rien nous dire à Sonny Music et ils ont accroché ! Et puis de là…

Cet été, tu n’as pas arrêté une seule seconde : Francofolies de Spa 2018, les Francofolies à Montréal, La Semo, les nuits Botanique et le BSF…

C’est un été chargé, mais c’est le rêve ! L’année dernière, c’était un peu tôt, car je venais de sortir mon single en juin ! Cet été, c’est différent ! Je l’aurai fait à fond (rire) !

Qu’est-ce que tu aimes dans les festivals ?

Je suis toujours étonnée et émue de voir certaines personnes dans le public connaître mes textes et chanter mes paroles. Aux Francofolies de Spa, il y avait beaucoup de monde et ça m’a fort touché… Il n’y a que trois singles donc tout ce que je fais en concert, le public le découvre…et les retours sont géniaux ! Les gens m’écrivent pour me dire qu’ils ont adoré et ça, c’est une émotion, un bonheur indescriptible… J’en ai la chair de poule, rien que d’en parler (rire) !

Un rêve un peu fou que tu voudrais réaliser ?

Je suis allée voir en concert London Grammar aux arènes de Nîmes et c’était magnifique ! Cette salle est étourdissante ! J’aimerais bien un jour pouvoir y chanter ! Un rêve de scène… Après, je suis très branchée écologie et je rêverais un jour de faire un concert uniquement sous énergie solaire (rire) !