Dan Klein des Vismets :
l’interview rock

Dan Klein est connu comme le fondateur, chanteur et compositeur du célèbre groupe les Vismets mais cet artiste ne se cantonne pas à ce rôle-là et multiplie les projets. On l’a vu résident du JAM hôtel et actuellement il travaille sur la BO d’un long métrage. Rencontre avec cet artiste qui ne s’arrête jamais.
J’ai entendu que les Vismets étaient nés dans une chambre de bonne à Paris…
Oui (rire) ! À la base, je voulais être comédien donc à 20 ans, je suis parti à Paris faire le cours Florent. Je vivais dans une chambre de bonne. Je faisais beaucoup de musique sur le côté, mais ça n’avait jamais été pour qu’un hobby. Je faisais des morceaux dans ma chambre et c’était l’émergence de MySpace et j’ai créé un profil, il fallait mettre un nom. À l’époque, j’avais expliqué à mes amis parisiens que Vismet voulait dire mauvais garçons et c’est comme ça qu’il me surnommait ! C’est donc venu naturellement que j’ai appelé le groupe de cette façon. Plus le temps passait et plus je m’investissais de plus en plus dans la musique et moins dans l’acting. En revenant à Bruxelles, j’ai rencontré d’autres musiciens notamment le bassiste de Montevideo, qui est devenu un très bon ami à moi, et qui m’a présenté des gens…et finalement, le groupe est né comme ça…de rencontre en rencontre. Du groupe que j’ai monté seul dans ma chambre de bonne à Paris, on est devenu un groupe à jouer devant des salles à craquer !
Depuis plus de 10 ans maintenant que les Vismets existent, vous manoeuvrez beaucoup de choses. Vous avez d’ailleurs surpris le public avec la sortie d’un deuxième album très différent du premier. Est-ce que vous aimez surprendre, faire autre chose ?
Je ne sais pas si c’était intentionnel. La volonté n’était pas de surprendre. Dans un cheminement artistique, on est des fois attiré par des choses et puis d’autres. C’était un risque, mais à ce moment-là, j’avais envie de raconter autre chose, autrement qu’à travers le rock électro…Le deuxième album Abracadabra a une tonalité de rock psyché qui est un genre musical que j’ai toujours aimé, que je faisais déjà, mais sans le sortir…C’est donc naturellement que j’ai pris ce chemin-là ! Et je suis très fière de ce disque après c’est vrai qu’il a moins bien marché que le premier…c’est une évidence. C’était plus compliqué sur scène aussi pour adapter les morceaux à la scène… Mais on s’est bien amusé aussi !
En juin dernier, vous étiez l’artiste résident au JAM hôtel. Pendant un mois, vous avez invité des musiciens bruxellois à prendre part à la création d’un mini-album (5 morceaux). Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
Et aujourd’hui une collaboration avec la Y-house et son département Butterfly Music où vous travaillez sur la musique d’un film…
Vous êtes bruxellois à 100%, qu’est-ce qui vous plait le plus dans le milieu artistique à Bruxelles ?
La mixité ! C’est une réponse un peu bateau, mais elle est tellement vraie (rire) ! Il y a plus de brassages artistiques, on parle plus de langues, on va chercher un peu ailleurs, ça se mélange bien… A la dernière POP UP de Jam, j’ai fait une rencontre magique avec un musicien africain qui joue de la Kora, un instrument à cordes de l’Ouest africain. On a jammé, on a enregistré…et en définitive, ça donne un morceau très bruxellois…parce qu’il arrivait avec son background, moi avec le mien…et au final ce morceau pue Bruxelles, au bon sens du terme (rire) !
Un projet un peu fou que vous voudriez réaliser ?
Un hôtel d’artistes résidents comme le Chelsea Hotel. Un lieu dédié à la musique où les artistes pourraient poser leurs valises, jouer de leur instrument et sortir de là avec une création. Un lieu de rencontres et d’échanges musicaux. Ce serait un projet un peu fou, mais j’adorerais le réaliser ! Après tout, comme le disait Xavier Dolan : “tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais !”…
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Photos : @Thomas Van Den Driessche