Great Mountain Fire, ce qui les lie…

Great-Mountain-Fire

Great Mountain Fire fait irruption sur la scène rock belge, fin 2010. Leur premier album « Canopy » produit par Jean de Montevideo  connaît un succès fulgurant. S’enchaîne une tournée, un deuxième album. En avril dernier, il diffusait un morceau du troisième album « Look Up » qui sortira dans les prochains mois. Une fois encore, Great Mountain Fire nous ravit avec sa pop hybride et chimérique qui déborde de mélodies accrocheuses et de guitares pleines et légères. Nous rencontrons Thomas de Hemptinne (chant, guitare) et Antoine Bonan (chant, clavier). Les trois autres comparses Alexis Den Doncker (chant, basse), Tommy Onraedt (claviers) et Morgan Vigilante (percussions) n’ont pas pu venir. 

Au commencement…

Great-Mountain-FireIls sont quatre amis d’enfance qui se rencontrent sur les bancs de maternelles. Depuis leurs 12 ans, ils se réunissent pour jouer de la musique. Thomas rejoindra le groupe plus tard, à l’âge de 20 ans. « En fait, je filmais durant leur concert. Quand je les ai rencontrés, leur groupe avait déjà remporté des prix, ils faisaient déjà des concerts à l’étranger« . À ce moment-là, le groupe s’appelle Nestor et joue différents concerts dans des bars ou sur des places lors de festivités. « Nous adorions ça : faire le concert et puis boire des bières avec les gens. Il y avait quelque chose de vivant et social. » ajoute Thomas. Face à leur talent, on leur conseille d’enregistrer un album. « À l’époque, on ne pensait pas aux répercussions que pouvait engendrer un disque. Nous n’imaginions pas toute la structure qu’il pouvait y avoir derrière : un label, un attaché de presse, un manager, un producteur… Quand Julien Galoy, l’ancien bassiste de Montevideo est arrivé, il a directement apporté cette structure qui nous manquait ! » Ils sortent un premier EP et se retrouvent bookés par Ginzhu qui a carte blanche pour la programmation des Nuits du Soir. « Le disque était terminé. Il allait sortir. C’est ce soir-là que nous avons décidé de changer de nom et devenir Great Mountain Fire comme pour marquer un tournant » se souvient Thomas. 

Canopy

Great-Mountain-FireDès la sortie de leur premier album « Canopy », Great Mountain Fire se voit offrir plusieurs opportunités dont le Festival Europa Vox, un célèbre festival dont la volonté est de montrer la diversité musicale européenne à travers des tournées aux quatre coins de la France et de l’Europe. « Cela nous a permis de faire des concerts un peu partout et de jouer avec des groupes talentueux qui viennent d’ailleurs » ajoute Thomas. « Rencontrer des gens qui vibrent pour les mêmes passions que toi sur la route est l’un des plus grands plaisirs que la musique peut nous offrir » selon Antoine. Dès la sortie de l’album « Canopy », Great Mountain Fire se retrouve en promotion dans différents studios radio qui leur demandent de faire l’un ou l’autre morceau en acoustique. « Cela nous prenait un certain temps d’imaginer nos morceaux avec un ou deux instruments, l’une ou l’autre voix et sans les sons habituels. De fil en aiguille, nous nous sommes pris au jeu et ça nous a plu d’imaginer l’entièreté de l’album en acoustique » se souvient Antoine. Ils présentent cette version acoustique de « Canopy » au Festival des Nuits Secrètes.« Nous avons profité de cette résidence qu’ils proposaient pour enregistrer ce disque. À notre retour, nous avons voulu le présenter de manière plus officielle au public et nous l’avons fait au Cirque Royal. Ce qui est dingue c’est que nous avons touché un autre public car nous étions moins dans une niche. Nous étions 12 sur scène. Il y avait une belle ambiance. Ça reste le concert de notre vie ! ».  

Sundogs 

Great-Mountain-FireSi le premier album a poussé comme une plante sauvage, ils décident de prendre le temps de planter les graines, de les arroser et de regarder la plante sortir de terre pour le deuxième album. Une période riche de découvertes et d’apprentissages. C’est un album qui a été pensé, voulu et fait comme le groupe le souhaitait. Rien n’est laissé au hasard, tout est peaufiné pour que l’album leur colle à la peau. « C’était une manière beaucoup plus libre de travailler et nous avions besoin de passer par cette phase-là, à ce moment-là de notre vie » précise Thomas. 

Et aujourd’hui ?

Great-Mountain-FireIls ont lancé un nouveau morceau sur les ondes « Look up » en avril dernier, un album sortira prochainement. « Aujourd’hui, nous savons précisément où on va avec cet album, ce qu’on veut, ce qu’on attend…C’est plus direct. Nous avons des activités sur le côté et c’est important de pouvoir puiser autre part notre inspiration. S’extraire et revenir…c’est essentiel ! » précise Antoine. Cet album, ils le présentent comme un savoureux mélange des deux albums précédents. Avec Look Up, le groupe fait preuve d’un sens inné de l’écriture pop qui nous fait monter vers les plus hautes cimes du bonheur. « On aime groover…jouer ensemble… cette magie quand l’alchimie prend entre-nous. Avec ce troisième album, on veut faire danser les gens et jouer dans des festivals car on adore ça ! » précise Antoine. Un souhait avec cet album qu’ils voudraient réaliser ? « Voyager ! On a eu de la chance avec le deuxième album de pouvoir faire des échanges culturels et de pouvoir jouer au Vietnam et en Islande. C’est tellement enrichissant de rencontrer d’autres publics, de découvrir des endroits qui sont tellement différents« . Si le paysage musical a changé ces dernières années et que les groupes sont de plus en plus difficiles à vendre, Great Mountain Fire continue à entretenir cette flamme qui les anime et à nous transmettre le feu sacré ! 

En les écoutant parler, on sent que cette bande d’amis prend toujours autant de plaisir à se retrouver et à jouer ensemble…malgré le temps qui s’est écoulé, la passion reste intacte et la musique continue de les lier. 

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Photos: @Brussels Is Yours